La Fédération française de football (FFF) interdit tout signe ou vêtement indiquant une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale, ainsi que « tout signe de prosélytisme ou de propagande », rappelle la FFF, répondant aux protestations de plusieurs associations, dont Les Hijabeuses hijabs) et la Ligue des droits de l’homme, qui veulent autoriser les femmes musulmanes à porter le hijab sur les terrains de football lors des compétitions.

Le rapporteur du Conseil d’Etat (Cour administrative suprême), qui a examiné les plaintes lundi, s’est rallié à l’avis des plaignants, estimant que les joueurs licenciés à la fédération ne peuvent être considérés comme des fonctionnaires, et doivent rester idéologiquement neutres.

Le rapporteur fait référence aux décisions de la Fédération internationale de football (FIFA) et du Comité international olympique (CIO) qui autorisent le port du foulard.

« Les hijabs adaptés aux restrictions de la modalité – précise le rapporteur – sont en vente dans la grande distribution spécialisée et la FFF ne signale aucun problème avec les joueurs qui les utilisent », a-t-il ajouté dans son communiqué.

La FFF a répondu que « le voile n’est pas un chapeau ordinaire, mais une manifestation ostensible de la soumission des femmes aux hommes ». Selon l’avocat et ancien patron de la Ligue de football Frédéric Thiriez, le Conseil d’État ne voit aucune menace dans « une offensive organisée par l’islamisme politique en Iran et dans le golfe Persique en première ligne ».