Le Conseil convoque les ambassadeurs en France, aux États-Unis, au Togo et au Nigeria

Kane, qui est ambassadeur du Niger à Paris depuis juillet 2022, a qualifié la décision des putschistes de « vide et dénuée de sens ».

« Je reste un ambassadeur du président légitime, Mohamed Bazoum », a déclaré Kane à l’AFP.

Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a quitté Niamey vendredi. La mission, dont les représentants ont atterri jeudi soir dans la capitale nigérienne, était dirigée par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar. Les délégués avaient l’intention de s’entretenir à la fois avec le président déchu, Mohamed Bazoum, et avec les dirigeants de la junte. Mais en fin de compte, ni Bazoum ni le commandant du coup d’État, le général Abdourahamane Tchiani, n’ont pu être interrogés, comme l’a rapporté l’un des membres de la délégation à la télévision France24.

La junte militaire nigérienne a annoncé jeudi soir la rupture de plusieurs accords militaires conclus avec la France, qui concernent notamment le stationnement de troupes françaises au Niger dans le cadre d’opérations contre les jihadistes. La France dispose d’environ 1 500 soldats dans ce pays qui fut sa colonie jusqu’en 1960. Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré illégale la décision de la junte. « Le cadre juridique de l’accord de défense entre la France et le Niger repose sur les accords signés avec les autorités légitimes du Niger », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Des slogans anti-français ont été brandis par les partisans du coup d’État depuis les premières manifestations qui ont suivi le renversement du président Bazoum. Des drapeaux russes flottent également lors des assemblées, selon les correspondants des médias français. Le Kremlin a officiellement condamné le coup d’État du 26 juillet. Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie suivait de près l’évolution de la situation dans la région et qu’une intervention militaire étrangère au Niger n’améliorerait pas la situation dans le pays. Le ministère allemand des Affaires étrangères fait pression pour une médiation.

Dimanche 30 juillet, les pays de la CEDEAO et le Tchad ont publié une déclaration dans laquelle ils ont lancé un ultimatum à la junte : si le président Bazoum ne revient pas au pouvoir, des sanctions économiques seront imposées au Niger. La CEDEAO a également menacé avec force les nouvelles autorités nigérianes. Le conseil disposait de sept jours pour satisfaire les demandes du Commonwealth. (BOUILLIE)

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Henri Jordan

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