La séance commune des deux chambres du Parlement français, au cours de laquelle le projet a été voté, a eu lieu à Versailles. Le débat a été ouvert par la présidente de l’Assemblée nationale, Yael-Braun Pivet, première femme à occuper ce poste. — Nous disons aux femmes de France que nous ne reviendrons jamais. Nous disons aux femmes du monde que nous les soutiendrons, a déclaré Pivet.
Le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré à Versailles que la France est la « patrie des droits des femmes » et une pionnière dans la lutte pour ces droits ; il a également qualifié l’adoption de la loi de « étape historique ». – Nous avons une dette morale envers les femmes (…) qui ont souffert – a ajouté le chef du gouvernement.
L’Assemblée nationale, chambre basse du Parlement, a adopté la loi modifiant l’article 34 de la Constitution à une écrasante majorité des voix en janvier (493 voix contre 30), et le Sénat – mercredi (267 voix contre 50), soit le vote du Congrès. Lundi, il s’agissait simplement d’une confirmation formelle de ces décisions – rappelle Associated Press.
Critiques des évêques français
Le président Emmanuel Macron a annoncé fin octobre que le projet de loi constitutionnelle serait transmis au Conseil d’État et présenté au gouvernement d’ici fin 2023. Quelques jours plus tard, lors de l’assemblée annuelle de Lourdes, le projet de loi était critiqué par les Français. Évêques. Le président de la Conférence épiscopale française (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, avait alors annoncé que « l’avortement (…) ne peut s’appréhender uniquement à travers le prisme des droits des femmes ».
La France est le premier pays au monde
Les travaux sur la loi ont commencé en novembre 2022 par l’Assemblée nationale, qui a soutenu l’inclusion du « droit à l’interruption volontaire de grossesse » dans la constitution. La France est le premier pays à adopter une telle loi ; l’initiative liée à son projet a été soutenue même par la droite française et l’extrême droite, souligne l’AFP.
L’initiative visant à garantir un tel droit dans la Constitution était une réaction à la décision de la Cour suprême américaine de juin 2022, qui a privé les femmes de la garantie fédérale du droit à l’avortement, ce qui – comme l’écrit l’AFP – a choqué le Parlement français et l’opinion publique. . Les organisations de défense des droits de l’homme ont commencé à travailler pour modifier de manière adéquate la constitution. Le droit à l’avortement « ayant été retiré aux Etats-Unis, rien ne nous laissait penser qu’un tel risque ne se présenterait pas en France », a déclaré à Reuters Laura Slimani, de la Fondation des Femmes.
L’AP souligne que le soutien au droit à l’avortement est très élevé en France et qu’un récent sondage montre qu’il reste toujours supérieur à 80 pour cent. Le même sondage d’opinion publique a montré que la grande majorité des personnes interrogées étaient favorables à l’inclusion d’un tel droit dans la Constitution.
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