En attendant la déclaration d’indépendance de la Catalogne, région autonome du nord-est de l’Espagne, les commentateurs français se demandent quand la Corse revendiquera son indépendance, suivie par la Bretagne et l’Alsace.
« Ce sont les institutions européennes qui manquaient de légitimité démocratique, qui ont promu l’Europe des régions+ au-dessus des chefs d’État et ont largement contribué à encourager les tendances séparatistes », a déclaré à la télévision BFM l’historien Christophe Barret. .
Il a attiré l’attention sur d’autres « points chauds », qui sont, selon lui, la Corse en France, la Flandre en Belgique et la Padanie en Italie.
Selon le politologue barcelonais Xavier Casals, la Catalogne est « un prisme de contradictions européennes et le reflet des tensions en Europe ».
Les observateurs français rappellent les activités des partis et groupes indépendantistes en Bretagne et en Alsace. Il existe plusieurs petites associations en Bretagne, comme Jeune Bretagne ; Dans le passé, le Front de Libération de Bretagne a commis des attentats terroristes. A son tour, il existe en Alsace des « groupes régionalistes », comme ADA (Alsace Première), proche de l’extrême droite. Dans certaines écoles maternelles, seuls l’allemand et le dialecte alsacien sont parlés aux enfants.
Le Rousillon, région historique du sud de la France au bord de la mer Méditerranée, est pour beaucoup de ses habitants « le nord de la Catalogne » ou « le pays catalan ». Il existe un parti appelé Oui au Pays Catalan, qui ne revendique pas l’indépendance, mais souhaite un statut spécial pour cette région.
Son coordinateur Jordi Vera, cité sur le site de l’hebdomadaire « L’Express », estime que « la brutalité de la police espagnole (lors du référendum de dimanche en Catalogne) ressemble au franquisme ». Il a indiqué que son organisation avait demandé à l’UE d’engager une procédure visant à imposer des sanctions à l’Espagne.
Selon certains observateurs, le séparatisme catalan pourrait provoquer « l’effondrement de la structure des États européens », ce qu’ils accusent des « idées fédéralistes » de l’UE.
Un commentateur d’Europe 1 a rappelé mercredi matin que « l’Espagne lutte depuis longtemps contre le séparatisme de certaines parties de la société basque » et qu’aujourd’hui, après le référendum sur l’indépendance de la Catalogne dimanche, « elle est confrontée à une crise probablement encore plus grave ». dangereux que la tentative de coup d’État militaire de 1981. » L’éditorialiste conclut que, dans l’état de tension actuel, il est difficile d’imaginer des négociations entre Madrid et Barcelone et s’interroge sur la possibilité d’une médiation de l’UE.
Le politologue catalan Gabriel Colome estime qu’« une Catalogne indépendante dans l’Union européenne est l’aboutissement de la stratégie » du chef du gouvernement dans cette région, Carles Puigdemont. « Les sondages expliquent tout ici. Si une future Catalogne indépendante ne peut pas faire partie intégrante de l’UE, le soutien à l’indépendance chutera de moitié, passant de 41 à 20 pour cent. » – écrit Colomé dans le quotidien « Le Monde ».
L’envoyé spécial du quotidien « Le Figaro » à Barcelone, Mathieu de Taillac, souligne qu’« impliquer les institutions européennes et les partenaires dans le conflit catalan est l’ambition traditionnelle des indépendantistes. aux autorités de l’Etat auquel ils appartiennent encore de droit. »
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