L’Allemagne et la France veulent réformer l’Organisation mondiale de la santé

L’Allemagne et la France souhaitent augmenter le budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et rendre l’organisation plus indépendante de l’influence des États membres, rapporte Reuters sur la base de documents en circulation sur les réformes de l’OMS.

Selon Reuters, la France et l’Allemagne militent activement en faveur de réformes et recherchent un accord « de Washington à Pékin », malgré l’échec des négociations sur cette question avec les États-Unis en août au niveau du G7.

La France et l’Allemagne, dont les ministres de la Santé ont promis de nouveaux financements à la suite de discussions avec le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en juin, n’ont pas caché leurs critiques à l’égard de l’OMS, mais leur approche est très différente de celle de l’administration de Donald Trump. a réduit le financement, a annoncé son retrait de l’OMS et a accusé le chef de l’OMS d’être « une marionnette de la Chine ».

Dans un document commun distribué aux diplomates impliqués dans les négociations sur la réforme, l’Allemagne et la France soulignent que l’OMS ne dispose pas d’un mandat suffisant pour prendre des mesures efficaces pour prévenir et combattre la pandémie mondiale. Les réformes visent à accroître le niveau de légitimité de l’Organisation mondiale de la santé en lui accordant des droits supplémentaires et en augmentant le niveau de financement.

Le plan de réforme franco-allemand se concentre sur le renforcement de l’OMS, en partie pour qu’elle puisse se montrer plus critique à l’égard des États membres lorsqu’ils ne respectent pas les règles de transparence établies en matière de déclaration des problèmes de santé et des maladies – ce que la Chine a notamment fait. accusé dans le cas des récentes pandémies.

Le document de sept pages répertorie 10 réformes visant à accroître les pouvoirs et le financement de l’OMS.

« Le budget total de l’OMS, d’environ 5 milliards de dollars pour un exercice biennal, équivaut au financement d’un plus grand hôpital sous-régional », peut-on lire dans un extrait du document cité par l’agence.

Comme l’explique le document, « seul un cinquième du budget de l’agence provient de paiements non obligatoires des États membres. Le reste provient de « contributions volontaires à court terme, imprévisibles et très étroitement définies ».

Le document indique qu’un « budget plus fort », notamment dédié aux réponses d’urgence, est nécessaire pour éviter que l’OMS n’ait à lever des fonds lors d’épidémies, ce qui pourrait limiter davantage son indépendance.

Les partisans de la réforme soulignent également que les experts de l’OMS doivent être capables « d’enquêter et d’évaluer de manière indépendante les épidémies (potentielles) le plus tôt possible ».

En outre, les auteurs du document appellent à une surveillance plus stricte de l’organisation dans les situations de crise. À cette fin, ils proposent la création d’un groupe d’experts nationaux capables de suivre les activités de l’organisation dans des situations de crise.

La réforme proposée pourrait être discutée à l’OMS dès la mi-septembre, rapporte Reuters citant un informateur.

Josée Perreault

"Introverti certifié. Fanatique d'Internet dévoué. Troublemaker subtilement charmant. Penseur."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *