l’histoire de Pierluigi Casalino – Sanremonews.it

Comment et pourquoi Menton et Roccabruna sont devenues françaises : c’est le sujet que l’historien Pierluigi Casalino analyse aujourd’hui. Le plan secret de Napoléon III pour élargir les frontières de la France a été un succès complet, malgré l’opposition de la moitié du monde. Vintimille, cependant, est restée unie au royaume naissant d’Italie.

Après les premiers moments d’enthousiasme visant l’annexion immédiate du Piémont et donc au nouveau Royaume d’Italie, la défaite de Novare et la possibilité que de nouvelles taxes soient appliquées aux gouvernements provisoires de Menton et Roccabruna et que le service militaire soit introduit par la Savoie, ont conduit à une attitude plus autonome et sceptique dans le pays deux Villes Libres.

Des doutes sur l’état du plan d’annexion ont ensuite conduit à plusieurs mouvements d’éclats qui ont abouti à l’incident de 1854 dans la région. Dans le même temps, les relations entre la France et le gouvernement de la Ville libre se détériorent également à propos de la question du pavillon de commerce de Menton, que Paris ne veut plus reconnaître dans le port français. Une situation résolue cependant grâce au cercle mentonasque présent à Paris et très influent dans les hautes sphères de la capitale. Cependant, tous ces événements mettent en évidence l’incertitude de la situation politique des Villes libres dans cette phase historique de profonde évolution.

La question tourne autour de la position de la Principauté de Monaco, qui vise à revendiquer des droits souverains sur Menton et Roccabruna. La question se pose avec acuité de 1848 à 1854. En 1854, comme des décennies plus tard, après l’annexion des deux Villes libres à la France, il semble que les choses dépassent la voix des citoyens de ce pays et même les attentes. restauration de l’autorité monégasque dans ces centres. Les mesures mises en place lors des manifestations annexionnistes contre le Piémont et celles en faveur du Royaume, en 1854, avaient l’approbation de l’intendant général de Savoie de Nice, mais en même temps, révélaient combien la main de Paris jouait habilement entre elles. . Les intérêts monégasques pour garder le contrôle de la Ville libre et le récent déraillement des négociations compliquées avec Turin pour faire partie de l’État du Piémont.

La manœuvre attentiste de la France se passe bien, en effet, même avec les premiers contacts avec le Piémont qui commencent au moment de la guerre de Crimée et visent des alliances à la lumière du conflit contre l’Autriche. Le plan secret de Napoléon III pour étendre les frontières à l’est est évident à partir de l’intervention sibylline de l’empereur français concernant le conflit qui éclata à Menton en 1854, profitant des différends désormais irréparables entre le prince de Monaco et le roi de Sardaigne sur les revendications dans les deux Villes libres.

La différence qui d’une part donne l’espoir à la majorité des citoyens du pays d’entrer dans l’orbite de l’Italie et d’autre part matérialise les efforts du Royaume voisin pour retarder, sinon contrecarrer, une telle perspective, par une ingérence continue en faveur de la pro -groupes minoritaires monégasques. Dans ce contexte, il y a eu également une protestation de la municipalité de Vintimille contre le lieutenant Savoy à Nice contre la garde nationale mentonasque, accusée d’exactions et de violences dans la région de Vintimille à la recherche de dissidents mentonasques. Par la suite, les protestations ont été réduites par le gouvernement de Menton dans une note envoyée aux autorités sardes. Cependant, l’ancienne frontière entre Menton et Vintimille à l’époque de Napoléon Bonaparte passait à l’est par Garavano et Mentonaschi avait le jeu facile de réduire, près de Nice et de Turin, le niveau d’action de leur garde nationale. Après tout, la frontière entre les Pays Sardes et la Principauté de Monaco n’était pas encore au Ponte San Luigi, mais à cette époque elle était située plusieurs centaines de mètres plus loin. Enfin, parmi d’autres obstacles à l’aboutissement des négociations entre Menton et le gouvernement savoyard, l’incapacité de Turin à fournir la clause la plus favorable de la ville dans le commerce du citron.

Ainsi la France, exploitant la situation et la confusion qu’elle a créée, a évité les mêmes vues opposées des autres puissances européennes et a finalement obtenu progressivement l’avantage sur le territoire, en l’occurrence historiquement l’Italie, que le Congrès de Vienne avait été empêché de gagner. Un processus qui s’achève dans l’amertume avec la vente de Nice et de la Savoie en 1860, grâce à une honteuse fraude. Et la même solution qui avait été préconisée de bouche à oreille par Paris pour s’interposer entre le Prince de Monaco et le Roi de Sardaigne pour l’achat de Menton et de Roccabruna a fini par être coulée par la mauvaise volonté du Prince. Les négociations, comme prévu, durèrent jusqu’en 1860 et c’est la France qui en 1861 en tira les conclusions, imposant à Monégasque, en échange de son protectorat, une aliénation en faveur de tout droit souverain. Heureusement, Vintimille a été sauvée d’une opération d’avancée de la frontière côté français, même si les rumeurs de vente d’une ville frontalière se pourchassant actuellement de manière incontrôlable et accompagnées d’un mécontentement croissant de l’opinion publique locale ont finalement été convaincues par les objectifs territoriaux de Cavour of France.

Lazarus Abraham

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