Les évêques français reviendront au Vatican, bien que leur visite ad limina n’ait eu lieu qu’il y a un an. Cette fois, l’objectif de la consultation est d’améliorer la coopération en cas d’abus. Les évêques viendront en trois groupes et visiteront deux dicastères : pour les évêques et pour l’enseignement de la foi, ainsi que la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Cette visite extraordinaire est le résultat de scandales récents qui ont impliqué les membres de l’épiscopat eux-mêmes et ont montré certaines insuffisances de la part du Saint-Siège également.

Le premier cas concernait M. Michel Santier, qui a été puni par le Saint-Siège pour avoir abusé de jeunes hommes, mais la condamnation n’a pas été rendue publique. La deuxième affaire concernait le Card. Jean-Pierre Ricard, qui a abusé d’une jeune fille de 14 ans dans les années 1980. L’ancien archevêque de Bordeaux a finalement avoué les accusations portées contre lui, mais toute l’affaire n’a été révélée qu’après plusieurs mois. Tout cela provoqua un nouveau choc chez les catholiques français, qui avaient le droit de croire que l’Église de leur pays était déjà engagée dans la voie de la purification.

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Cette semaine, des représentants de l’épiscopat en ont discuté avec le pape et les chefs des dicastères du Vatican. Comme l’a dit Mgr Éric de Moulins-Beaufort à Radio Vatican, ce fut l’occasion d’un franc échange de vues. Le Saint-Siège a confiance dans la dynamique de notre Église, déclare le président de l’épiscopat français.

« Ils nous ont écoutés très attentivement. Nos interlocuteurs n’étaient nullement sur la défensive, ils étaient prêts à admettre que tout ne s’est pas passé comme il aurait dû, en termes de retards, de transfert d’informations entre dicastères et de manquements en ce sens. Il y a aussi une trop forte habitude de tout garder secret et secret alors que ce n’est pas toujours la meilleure solution et pour cause. Cependant, j’ai l’impression que sous l’influence des faits que nous avons présentés, un véritable changement de culture s’opère au Vatican », souligne le métropolite de Reims.