Même si le mouvement des gilets jaunes s’effondrait, un autre mouvement de forme similaire émergerait probablement, rassemblant des Français mécontents et indignés, dont le nombre ne diminue pas.
Zbigniew Stefanik
Les premières manifestations nationales des Gilets jaunes, le 17 novembre 2018, ont rassemblé 270 000 personnes dans la Seine, selon les données du ministère de l’Intérieur français, et selon les médias, plus d’un demi-million de personnes. Fin mars de cette année, ce nombre dépassait à peine 40 000 personnes. (…)
Le déclencheur direct qui a conduit aux plus grandes protestations depuis de nombreuses années en France a été une augmentation drastique des prix du carburant et d’autres sources d’énergie largement connues ; en 2018, ces prix ont augmenté en moyenne de 25 %. Cependant, les causes des protestations, ainsi que de la crise sociale en cours en France, doivent être recherchées dans la détérioration de la situation économique française depuis 20 ans, dans la baisse systématique du pouvoir d’achat des Français depuis 20 ans et dans la politique budgétaire adoptée dans la Seine au cours des dernières décennies. Selon les données d’Eurostat, les citoyens français paient la majorité des impôts, cotisations et autres contributions à l’État dans l’UE, ce qui représente 48 % du PIB annuel de la France.
La nature des manifestations qui ont débuté en France dans la seconde quinzaine de novembre 2018 était donc largement sociale. Cela était dû à des problèmes de la vie. Il faut garder cela à l’esprit pour comprendre l’identité du mouvement des gilets jaunes. Tous ceux qui éprouvaient du ressentiment contre l’État français ou n’étaient pas satisfaits de leur niveau matériel de vie le rejoignirent. Le mouvement des gilets jaunes était donc dès le départ extrêmement diversifié. Cet état de fait signifiait que les dirigeants et les militants de ce mouvement avaient plus en commun qu’en commun : il était composé de représentants de différents groupes sociaux, avec des points de vue différents sur les questions économiques, et souvent avec des opinions politiques incompatibles.
La grande diversité des revendications et des points de vue a fait que les Gilets jaunes n’ont jamais pu élaborer un programme commun, un cahier de revendications commun, une stratégie cohérente ou une position uniforme par rapport au gouvernement. En fait, ils n’ont jamais réussi à adopter ne serait-ce qu’une seule déclaration idéologique, exigeante ou autre, qui représentait la position de l’ensemble de l’assemblée.
Dès le début, cela a nui aux performances du mouvement et a ôté sa crédibilité aux yeux du gouvernement, qui a publiquement utilisé l’argument selon lequel il ne parlait pas aux gilets jaunes en raison du manque de forme claire et cohérente de leur message et de leurs revendications. . (…)
Le plan anti-crise dit d’Emmanuel Macron, c’est-à-dire une série de concessions sociales et fiscales présentées aux Français par le président français le 10 décembre 2018. Son discours a été diffusé sur toutes les grandes chaînes de télévision et de radio françaises. Il a annoncé l’abandon des augmentations prévues des prix des carburants et autres sources d’énergie, la réduction des cotisations d’assurance maladie pour les retraités dont la pension mensuelle est inférieure à 2.000 euros, une prime que l’employeur verserait volontairement à ses salariés (exonérés du revenu). fiscale), la détaxation et la déduction des heures supplémentaires à partir de janvier 2019, ainsi qu’une augmentation du soutien financier de l’État pour ceux qui gagnent moins. Il a également annoncé un débat national auquel chacun pourrait participer en envoyant ses revendications au bureau où il réside. Ce débat a commencé le 15 janvier de cette année. et a duré jusqu’à fin mars. (…)
Les violences qui ont accompagné les manifestations des Gilets jaunes pendant quatre mois ont certainement contribué à la perte progressive de soutien du mouvement depuis la seconde moitié du mois de janvier de cette année.
Depuis le 17 novembre, plus de 3 000 civils et plus de 1 500 agents des forces de l’ordre ont été blessés lors d’affrontements avec des manifestants et des hooligans lors des manifestations des Gilets jaunes à travers la France. Les pertes résultant des destructions qui ont accompagné les manifestations ont été estimées à plus de 8 milliards d’euros.
Cette situation effraie de plus en plus les Français, qui ont massivement soutenu les manifestations de décembre et attendaient leur fin en mars. (…)
Le plan dit anti-crise d’Emmanuel Macron du 10 décembre dernier a quelque peu apaisé le climat social en France, mais n’a en aucun cas éliminé les phénomènes négatifs contre lesquels s’est fondé le mouvement des gilets jaunes. Par ailleurs, ce plan ne prend pas réellement en compte les salariés du secteur public français ; Depuis début mars de cette année, divers groupes professionnels (services de santé, enseignants, services pénitentiaires et autres) protestent contre le gouvernement et exigent une amélioration de leurs conditions de vie (en exigeant des augmentations de salaire). Leurs manifestations sont actuellement gérées par les syndicats français. Le 19 mars dernier, une manifestation nationale a eu lieu en France, organisée par six syndicats : CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF et UNL. Ce jour-là, les principaux manifestants étaient des enseignants, des professionnels de santé, du personnel pénitentiaire et des étudiants. Ils réclamaient une amélioration des conditions de vie. Selon les données du ministère français de l’Intérieur, les manifestations ont rassemblé 131 000 participants et, selon les syndicalistes, un demi-million de participants.
La crise sociale française se poursuit et d’autres manifestations sociales sont attendues dans les mois à venir. Même si le mouvement des Gilets jaunes s’effondrait complètement, un autre mouvement de forme similaire émergerait probablement, rassemblant des Français mécontents et indignés, dont le nombre ne diminue pas, mais au contraire augmente.
L’intégralité de l’article de Zbigniew Stefanik intitulé « La fin du phénomène social des gilets jaunes ? à retrouver en page 14 du « Kurier WNET » du avril nº 58/2019, route de gomme. avec.
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