Élections en France. La forme de la présidence sera déterminée par les élections législatives

– La France s’est avérée prévisible – a déclaré à money.pl Jakub Borowski, économiste en chef de la banque Crédit Agricole. En fait, même si les sondages se sont trompés en prédisant le vainqueur de la course à la Maison Blanche ou les résultats du référendum qui a décidé du Brexit, dans le cas du premier tour des élections présidentielles en France, ils se sont révélés exceptionnellement précis. . .

Un candidat centriste accédé au second tour Emmanuel Macron et l’extrême droite Marina LePen. Toutefois, François Fillon, de centre droit, et Jean-Luc Mélenchon, d’extrême gauche, se sont retirés de la course.

Pour qui la gauche votera-t-elle ?

Les sondages donnent actuellement l’avantage à Macron, le désignant comme vainqueur du second tour, qui aura lieu le 7 mai. Fillon a déjà annoncé que votera pour lui et a encouragé ses électeurs à faire de même. La situation avec Mélenchon est plus compliquée, car il ne veut soutenir aucun des candidats restant en lice. Il s’agit d’un homme politique qui a obtenu près d’un cinquième des voix au premier tour. Macron et Le Pen voudront se battre pour ces votes.

Mélenchon a gagné dans six départements, dont des départements exotiques comme l’île caribéenne de la Martinique et la Réunion, située dans l’océan Indien.

C’est ce pour quoi la France a voté. Départements où les candidats ont enregistré le plus grand soutien :

Son programme était aussi assez exotique : il proposait, entre autres : un impôt à 100 pour cent sur les plus riches, une réduction de la semaine de travail à quatre jours, plus de jours de vacances pour les salariés, une augmentation du salaire minimum, ou encore une réglementation pour que la rémunération de l’entreprise le président ne peut pas dépasser 20 fois gains votre employé le moins bien payé.

Jakub Borowski évalue ces propositions comme un élément de couleur électorale. On ne peut toutefois pas exclure qu’il y ait des propositions pour les électeurs de Mélenchon avant le second tour. – Les deux candidats se battront pour ces votes. Il se pourrait donc qu’il y ait une courtisation des électeurs d’extrême gauche. Bien entendu, il sera plus difficile pour Macron de présenter ce type de propositions, estime l’économiste.

Selon lui, il n’y aura cependant pas de propositions aussi radicales que celles du programme de Mélenchon. D’autant plus que les programmes économiques des deux principaux candidats peuvent difficilement être qualifiés de gauche. Dans le cas de Macron, nous parlons d’un programme libéral, et de Le Pen, d’un programme conservateur.

– Les offres fiscales à 100 % sont difficiles à définir autrement que par une probabilité de réalisation à peine supérieure à zéro. Ceux qui seraient touchés par une telle taxe trouveraient un moyen de payer leurs impôts ailleurs, note Borowski.

Voir aussi : Voir aussi : Le Pen et Macron. Que promettent les candidats à la présidentielle française ?

Les élections décideront. Parlementaire

Quel que soit le vainqueur du 7 mai, d’autres élections détermineront le rythme de mise en œuvre du programme. Parlementaire, prévue en juin. – La France se caractérise par un système semi-présidentiel dans lequel le chef de l’Etat ne dispose pas des pleins pouvoirs et doit composer avec un parlement qui équilibre les pouvoirs du président. Les investisseurs étrangers commettent donc une erreur en se concentrant autant sur les élections présidentielles. Les élections législatives seront cruciales, note Christopher Dembik, directeur de l’analyse macroéconomique chez Saxo Banque.

Si Marine Le Pen gagne, elle pourrait être privée de ses pouvoirs de direction, le cas échéant. Front National ne remportera pas la majorité au Parlement. Emmanuel Macron pourrait également avoir des difficultés à mettre en œuvre le programme, car on ne sait pas s’il pourra compter sur une majorité parlementaire. – Il existe un risque que la présidence potentielle de Macron soit torpillée par diverses forces des majorités parlementaires, et le président lui-même devra manœuvrer entre la droite et la gauche, présentant des propositions tantôt alignées sur une ligne, tantôt sur l’autre. Cela ralentirait considérablement le rythme des réformes nécessaires et forcerait à des concessions. En fin de compte, cela pourrait conduire à une instabilité politique, prédit Dembik.

Jakub Borowski note cependant que le pouvoir présidentiel en France est suffisamment fort pour permettre la dissolution du Parlement. – Si Macron a des problèmes avec la majorité parlementaire, il pourrait décider de prendre une mesure plus radicale – dit-il. Dans une telle situation, il faudrait attendre la mise en œuvre de votre programme.

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Josée Perreault

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