Des heurts majeurs avec la police ont eu lieu à Trappes, Garges-les-Gonesse, Bobigny, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Rennes, Nancy, Lille, Strasbourg, Lyon et Paris.
Les unités Raid, GIGN et BRI ont interpellé 421 personnes à 4 heures du matin, dont 242 en région parisienne. La plupart des personnes arrêtées ont entre 14 et 18 ans, rapporte Le Figaro. Ce solde devrait augmenter tout au long de la journée de vendredi.
Comme l’a rapporté l’AFP vendredi matin, le président français Emmanuel Macron organisera aujourd’hui une réunion de crise sur les émeutes.
A Marseille, environ 400 personnes ont pillé des magasins et déclenché des incendies, notamment près de l’hôtel de ville. Des « bandes mobiles » ont sillonné le Vieux-Port et le quartier de la Canebière, détruisant des vitrines, des terrasses de restaurants et incendiant la bibliothèque municipale de l’Alcazar.
À Toulouse et Lille, des véhicules ont été incendiés, obligeant les policiers à recourir aux gaz lacrymogènes. Deux bus ont été incendiés et des barricades ont été érigées dans les rues de Lyon et de la région. L’entreprise Sport 2000 de Rouen a été pillée, tout comme un salon de coiffure du Val-d’Oise.
A Clermont-Ferrand, des feux d’artifice ont plu sur les forces de l’ordre, tout comme à Strasbourg, où deux écoles ont été incendiées. En Seine-Saint-Denis, près de Paris, des émeutes ont éclaté dans presque toutes les communes. Des supermarchés de Montreuil et d’Epinay-sur-Seine ont été pillés. A Aubervilliers, treize bus de la gare RATP ont été incendiés.
La suite de l’article sous la vidéo
Des commissariats ont été attaqués, des caméras de rue et la médiathèque de Rillieux-la-Pape ont été détruites, la mairie de Clichy-sous-Bois a été incendiée et le centre des impôts du 20e arrondissement de Paris a été attaqué.
Dans le Val-de-Marne, un groupe de plusieurs centaines de personnes a attaqué un palais de justice. Une soixantaine de personnes ont vandalisé plusieurs établissements commerciaux dans un centre commercial de Beauvais, dont un bureau de poste, un café, un coiffeur et une antenne de la police municipale de l’Oise, a rapporté le quotidien « Le Parisien ».
L’odeur de brûlé pouvait être sentie dans de nombreuses villes proches de Paris, de Colombes à Gennevilliers, en passant par Asnières.
Des écoles primaires et secondaires ont été incendiées dans plusieurs villes.
Les manifestants ont également envahi des magasins élégants de la capitale. Une centaine de personnes ont pillé le centre commercial de Châtelet-les-Halles et un restaurant Five Guys a été vandalisé. La foule, à peine dispersée par la police, s’est rendue dans la rue commerçante Rivoli, où elle a envahi le magasin Zara. La mairie de Paris a fait état de l’interpellation d’une quinzaine de personnes avec des « sacs et objets volés ».
A Rennes, des manifestants se sont emparés d’une grue de chantier et l’ont utilisée pour détruire l’éclairage public. A Villeurbanne, les passagers du tramway ont dû évacuer après un accident provoqué par des manifestants. À Drancy, des manifestants ont utilisé un camion pour forcer l’entrée d’un centre commercial, qui a été partiellement pillé et incendié.
A Nantes, un véhicule a servi de bélier pour détruire un magasin Lidl. Une personne a même été filmée défilant dans la rue avec une tronçonneuse à la main.
« La situation était encore pire qu’hier soir », a déclaré un policier expérimenté aux médias français, soulignant que les violences n’ont pas commencé après minuit, comme cela s’est produit dans la nuit de mardi à mercredi, mais dès le lendemain en fin d’après-midi. en marge d’une marche blanche dédiée à la mémoire du 17ème été Nahel.
Deux journalistes du Figaro ont été agressés alors qu’ils faisaient leur travail : l’un a été tabassé et dévalisé à Nanterre, devenue l’épicentre des violences, et l’autre a été dévalisé en région parisienne alors qu’il tentait de photographier des émeutes pendant la nuit. Les médias font également état d’attaques contre des journalistes d’autres rédactions.
Un policier accusé de tentative de meurtre, qui a abattu Nahel, 17 ans, mardi à Nanterre, alors que le garçon avait refusé de se soumettre à un contrôle à deux reprises et n’avait pas arrêté la voiture malgré les avertissements de la police, est en prison. Son avocat, Laurent-Franck Lienard, a déclaré que son client « ne voulait pas tuer le jeune Nahel et a demandé » pardon à sa famille.
« Plus vous arrêterez les policiers, plus ils seront attaqués et plus les émeutes s’intensifieront », a conclu Lienard dans un entretien à BFM TV.
« Créateur sympa pour les hipsters. Gourou de la musique. Étudiant fier. Mordu de bacon. Amoureux du Web passionné. Spécialiste des médias sociaux. Gamer. »