Comme le souligne Willy Daubin, employé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de La Rochelle, dans un entretien à l’AFP, la France « n’a jamais enregistré un si grand nombre » de dauphins tués en si peu de temps. – En seulement trois mois, nous avons battu le record de l’année dernière, supérieur à celui de 2017, qui était déjà le plus élevé depuis 40 ans – prévient le scientifique.
Selon Daubin, la cause du décès est d’environ 90 %. de ces mammifères était probablement un enchevêtrement accidentel dans des filets de pêche utilisés dans la pêche industrielle. Cependant, on ne sait toujours pas – ajoute le scientifique – pourquoi l’ampleur de ce phénomène est si grande cette année.
L’AP souligne que de nombreux animaux échoués sur le rivage ont été brutalement mutilés et ont eu les nageoires coupées. Les écologistes soulignent qu’une pratique courante parmi les pêcheurs consiste à couper les nageoires des dauphins étranglés et emmêlés dans les filets – afin de protéger les filets des dommages.
Vendredi, le ministre français de la Transformation écologique François de Rugy s’est rendu au centre de La Rochelle pour travailler avec des scientifiques afin de réduire le nombre de dauphins mourant du fait des activités humaines. De Rugy – écrit l’AP – envisage, entre autres, d’élargir l’enquête sur les dispositifs de dissuasion soniques déjà installés sur 26 chalutiers dans le golfe de Gascogne, un centre de pêche industrielle. Lorsqu’ils sont activés, ces appareils émettent des sons désagréables pour les dauphins, les obligeant à s’éloigner à la nage.
Cependant, l’organisation de protection de la nature Sea Shepherd estime que ces mesures sont insuffisantes et « inutiles ». Selon les représentants du groupe, les pêcheurs qui naviguent avec des chalutiers dans cette zone ne connectent pas de dispositifs de dissuasion car ils craignent qu’ils effraient également les poissons de valeur. Dans le même temps, les environnementalistes estiment qu’augmenter le nombre de ces appareils n’est pas une bonne solution car cela rendrait l’océan trop bruyant pour les mammifères.
Le responsable de la branche française de cette organisation, Lamya Essemlali, note que, comme le prédisent les scientifiques, si le rythme actuel de pêche se poursuit, cela entraînera l’extinction des dauphins.
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