A Strasbourg, Bordeux, Nantes, Hauts-de-Seine, Valence, Versailles, Rouen, Poitiers et dans d’autres villes, les catholiques se sont rassemblés devant des églises fermées pour cause de confinement. Ils réclamèrent l’ouverture des temples et la célébration des messes dominicales.

Certains croyants sont entrés illégalement dans les églises, malgré l’interdiction officielle des autorités.

Des patrouilles de police ont été positionnées à proximité des temples pour intervenir en cas de violation des règles de confinement.

Cette décision a été prise par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Vendredi, le ministre a prévenu que même s’il ne veut pas envoyer la police et la gendarmerie pour punir les fidèles rassemblés devant les églises, « s’il s’agit d’un acte répété et clairement contraire à la loi, cela arrivera ». Le chef du ministère de l’Intérieur a annoncé qu’il n’y aurait aucune pitié ce week-end.

L’épiscopat français et certains fidèles n’acceptent pas l’interdiction administrative de célébrer des messes avec la participation des fidèles, en vigueur en France depuis le 3 novembre.

A Bordeaux, devant la cathédrale Saint-André, environ 300 catholiques se sont rassemblés le jour de la Saint-André, certains ont chanté des prières et se sont agenouillés – rapporte le quotidien régional « Sud Ouest ». Le journal rapporte que plusieurs organisateurs de prières dominicales seront convoqués lundi matin au commissariat de Bordeaux pour violation du principe de laïcité.

A Nantes, 500 personnes se sont rassemblées place Graslina, où la mairie a ordonné le déploiement de quatre véhicules de police anti-émeute CRS.

Un rassemblement organisé par l’organisation chrétienne ECLJ a eu lieu à Strasbourg, place Kléber, rapporte la radio France Bleu. Sur les réseaux sociaux, les catholiques des associations Pour la Messe et Objectif Messe ont appelé à la prière devant les églises dimanche.

Lundi, l’épiscopat français discutera avec le ministère de l’Intérieur de la possibilité de lever l’interdiction de célébrer des messes avec la participation des fidèles. Les évêques français expriment leur ferme opposition à cette interdiction.