Fiscalité basée sur les revenus et non sur les bénéfices. La France, aux côtés de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne, veut mettre fin à l’évasion fiscale des grandes entreprises internationales comme Google ou Facebook, qui exercent actuellement toutes leurs activités européennes en Irlande.
Agence Reuters est parvenu au contenu d’une lettre commune des ministres des Finances de France, d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne, dans laquelle ils appellent la Commission européenne à modifier les règles fiscales des grandes entreprises.
Ils paieraient des impôts conformément à la législation fiscale applicable dans le pays où ils réalisent leur chiffre d’affaires, et pas seulement dans le pays où ils déclarent des bénéfices.
« Nous ne pouvons pas continuer à accepter une situation dans laquelle ces entreprises font des affaires en Europe en payant des impôts minimum dans les caisses de nos pays », ont écrit Bruno Le Maire, Wolfgang Schäuble, Pier-Carlo Padoan et Luis de Guindos dans une lettre adressée à l’UE. . Présidence, avec copie à la Commission européenne.
Comme l’écrit Reuters, l’initiateur des changements fiscaux qui affecteront principalement les géants américains comme Google, Facebook et Amazon est la France. En gagnant des alliés puissants, Paris espère apporter des changements à la législation fiscale européenne.
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La détermination du gouvernement français a été influencée par ses échecs antérieurs dans la lutte contre la taxation des géants étrangers opérant en France sans y résider fiscalement.
La défaite judiciaire de juillet dans le litige fiscal avec Google a été particulièrement douloureuse pour l’Élysée. Le tribunal administratif de Paris a rejeté la demande du fisc français d’imposer une taxe de 1,1 milliard d’euros au géant de l’Internet pour les années 2005-2010.
Le tribunal a donné raison à l’entreprise qui affirme ne pas avoir de siège social permanent en France car elle ne conclut aucun contrat dans ce pays – Google Ireland Limited, située en Irlande, est responsable de tout et y paie donc des impôts.
Les politiciens français sont mécontents du fait que Google France ait un chiffre d’affaires et des bénéfices relativement faibles. En 2015, ils étaient respectivement de 247 millions d’euros et 22 millions d’euros. L’entreprise n’a payé que 6,7 millions d’euros pour IRC.
Cependant, le fisc français a estimé le passif de Google à 1,1 milliard d’euros, sur la base des revenus provenant des activités publicitaires en France. Cet argument a cependant été rejeté par la justice française.
La position de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne sera présentée aux autres pays de l’UE lors du sommet de Tallinn les 15 et 16 septembre.
L’Estonie, qui assure actuellement la présidence de l’Union européenne, a prévu lors de ce sommet une discussion sur l’idée de « résidence permanente », qui permettrait d’imposer les entreprises là où elles réalisent du chiffre d’affaires, et pas seulement là où elles réalisent des bénéfices. .
L’Irlande, qui applique un impôt sur les entreprises de 12,5%, réagit allergiquement aux tentatives de pression de Bruxelles et d’autres pays européens, exigeant une augmentation de la pression fiscale sur les géants étrangers.
En août, le ministre irlandais des Finances, Paschal Donohoe, a rejeté la demande de la Commission européenne de collecter 13 milliards d’euros d’arriérés d’impôts auprès d’Apple. Il a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un problème lié à Dublin car le pays « n’est pas un collecteur d’impôts mondial ».
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