En France, 900 000 personnes sont jetées. tonnes de déchets plastiques par an. Le danger d’une pollution incontrôlée est grand, prévient un rapport parlementaire publié lundi à Paris.
Pour démontrer l’ampleur de la menace, les auteurs du rapport – la sénatrice socialiste Angèle Préville et le député centriste MoDem Philippe Bolo – écrivent que l’équivalent d’un camion poubelle rempli de plastique est jeté dans les océans chaque minute.
Le rapport se demande si la pollution plastique est une bombe à retardement et critique les mauvais résultats de gestion déchetsconstitué principalement de recyclage.
Le plastique, après le ciment et l’acier, est le matériau produit en plus grande quantité. En 2018, 359 millions de tonnes ont été produites, et si l’on inclut plastiques dans les textiles et les caoutchoucs synthétiques, ce chiffre s’élève à 438 millions. Si la production de plastique ne diminue pas, elle doublera d’ici 2050.
La majeure partie du plastique – 38%. – utilisé pour la production d’emballages. Au bout d’un an, plus de 80 % d’entre eux finissent dans les poubelles. Si l’on prend en compte l’ensemble de l’UE, près d’un quart de ces emballages sont jetés dans les décharges. La France présente cependant un résultat moins bon que cette moyenne – 32,5 %.
Compte tenu du « danger de contamination incontrôlée par les microplastiques (d’un diamètre inférieur à 5 mm), des mesures appropriées doivent être prises au plus vite pour éviter leur propagation dans l’environnement », recommandent les auteurs du rapport ; soulignent que jusqu’à présent « aucune stratégie spécialisée » n’a été développée pour réduire la pollution microplastique.
Le recyclage, « présenté comme un levier essentiel de l’économie circulaire », se heurte à de nombreux obstacles, précise le rapport. Le principal problème est qu’avec les prix actuels du pétrole très bas, le plastique recyclé n’est pas compétitif par rapport aux nouveaux produits en plastique.
De plus, de nombreux types de plastique ne sont pas recyclables et les polymères recyclés perdent en qualité au cours du processus.
Selon le rapport, une politique plus décisive est nécessaire pour réduire l’utilisation des plastiques. Nécessaire, mais pas suffisant. Des résultats significatifs – concluent les auteurs – ne peuvent être obtenus que grâce à une « politique volontaire de réduction de la consommation », qui nécessite « de remettre en question les méthodes actuelles de production et de consommation ».
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