La France reconnaît le Sahara occidental comme appartenant au Maroc » Kresy

La France reconnaît le projet d’autonomie de la région du Sahara occidental sous souveraineté marocaine comme le seul moyen de résoudre le conflit territorial de longue date, a déclaré Emmanuel Macron.

La région est la patrie présumée du peuple sahraoui, qui lutte pour un État indépendant avec le soutien de l’Algérie. Le statut d’État du Sahara occidental est reconnu par une plus petite partie du monde, principalement par des pays africains et sud-américains. Cette zone a été occupée par le Maroc dans les années 1970.

Depuis des années, la France oscille entre la position des Marocains, qui considèrent le Sahara occidental comme faisant partie de leur territoire, et celle de l’Algérie, qui soutient les Sahraouis et soutient leur idée d’indépendance. L’objectif était de renforcer la position de la France dans tout le Maghreb, notamment en Algérie. Reuters, qui a rendu compte du sujet mardi, a considéré la déclaration de Macron comme une extension de la position de la plupart des pays occidentaux qui soutiennent déjà le plan du Maroc pour la région.

« Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue », l’agence cite un extrait d’une lettre adressée par Macron au roi Mohammed VI du Maroc. Comme l’a souligné le président français : « Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, il constitue aujourd’hui la seule base pour parvenir à une solution politique juste, durable et concertée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. »

Macron a déclaré que Paris considérait le Sahara occidental comme faisant partie du territoire souverain actuel et futur du Maroc, ajoutant que la France donnerait suite à cette position aux niveaux national et international.

La cour du roi marocain, dans un communiqué, a salué la déclaration du Maroc comme un « développement significatif en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara ». L’Algérie a, à son tour, exprimé « de grands regrets » et condamné fermement la décision de Paris, ajoutant qu’elle aurait des conséquences, sans préciser lesquelles.

La zone du Sahara occidental est la dernière zone postcoloniale d’Afrique dont le statut reste incertain. Habité à l’origine par des tribus sahraouies – un peuple en grande partie nomade résultant du mélange de Berbères locaux avec des tribus arabes bédouines arrivées depuis le 11ème siècle. En 1884, ces territoires furent occupés par l’Espagne qui en fit sa colonie. En 1973, un groupe d’étudiants sahraouis fonde le Front populaire de libération de Saqiya al-Hamry et du Río de Oro (Polisario) en Algérie, censé lutter pour l’indépendance de la région colonisée par les Espagnols. Le front réussit à attirer à ses côtés une partie des troupes auxiliaires indigènes de l’armée espagnole et commença une lutte frontale contre les colonisateurs.

L’Espagne a renoncé à son autorité sur le Sahara occidental en 1975, à la suite de quoi le Polisario a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976. Les Sahraouis n’ont pas obtenu leur indépendance car après le retrait des Espagnols, la zone a été occupée par les armées de les voisins du Maroc et de la Mauritanie. Les troupes du Polisario ont commencé à se battre contre les deux pays. En 1979, la Mauritanie s’est retirée du Sahara occidental et a reconnu le statut d’État de la RASD.

Durant le conflit armé, les forces armées marocaines ont poussé les forces du Polisario vers l’est, de sorte que ces dernières contrôlent désormais environ un quart du territoire de la République qu’elle a proclamée et qui a été reconnue par 84 pays à travers le monde, dont 38 se sont retirés ou suspendus. reconnaissance. 36 pays entretiennent des relations avec la RASD.

Les territoires non encore contrôlés par le Maroc sont des zones désertiques extrêmement inhospitalières, ce qui a poussé 150 à 200 000 Sahraouis à fuir la région vers l’Algérie voisine. Ils vivent actuellement dans des camps de réfugiés frontaliers près de la ville algérienne de Tindouf. C’est là, en exil, que le Polisário a son commandement et que résident les autorités formelles de la RASD. Les autorités algériennes soutiennent le Polisario depuis des décennies, ce qui explique en partie leurs relations tendues avec le Maroc.

En novembre 2020, les autorités marocaines ont envoyé l’armée pour débloquer l’autoroute menant au seul poste frontière avec la Mauritanie. L’armée marocaine est ainsi entrée dans la zone dite démilitarisée, ce qui a déclenché une explosion d’affrontements avec les troupes du Polisario, les premiers depuis 29 ans. Le Polisario avait alors annoncé la fin de la trêve qui avait duré trois décennies.

Un mois plus tard, les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ce fut probablement le prix à payer pour établir des relations entre le Maroc et Israël, dans le cadre de la politique pro-israélienne de Donald Trump.

Les relations entre l’Algérie et le Maroc se sont également dégradées en 2021. En août, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat. En novembre, il y a eu une attaque contre des Algériens au Sahara occidental.

La région est riche en ressources naturelles et permet au Maroc d’étendre considérablement sa zone économique maritime.

Reuters.com/kresy.pl

Josée Perreault

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