Le gouvernement français va présenter un plan de lutte contre les abus des influenceurs afin de protéger les consommateurs, a annoncé hier le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

« Les influenceurs doivent être soumis aux mêmes règles que les médias traditionnels », a déclaré Le Maire dans un entretien à la radio France Info.

Cependant, il a assuré qu’« il ne s’agit pas d’une lutte » contre eux – au contraire, le ministre a souligné que les changements visent à créer « un système qui protège les influenceurs et non les stigmatise ».

En début d’année, des consultations publiques ont été lancées avec la participation de représentants du secteur. Celles-ci ont abouti à plusieurs recommandations qui pourraient être intégrées au plan annoncé par Le Maire. Il s’agit notamment d’élaborer une définition juridique des influenceurs et de leurs agents et de renforcer leurs obligations.

L’interdiction ou la limitation de la promotion de certains produits est prévue, ainsi que la création d’un label confirmant la responsabilité du créateur de contenu.

En janvier de l’année dernière, les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de la CR ont enregistré des « irrégularités » comprises entre 60 %. a audité les influenceurs qui « n’ont pas respecté les réglementations en matière de publicité et de droits des consommateurs ».

Selon la DGCCRF, « les influenceurs analysés n’ont pas respecté les règles de transparence sur le caractère commercial de leurs publications ».

Le rapport de la DGCCRF concluait que certains créateurs en ligne « induisaient les consommateurs en erreur sur les propriétés des produits qu’ils vendaient (…) ou faisaient la promotion de produits ou services dangereux ».

Dans des cas moins courants, des influenceurs ont abusé des fonds publics de formation pour obtenir des avantages matériels ou des récompenses monétaires, ou ont encouragé leurs abonnés à recourir à des pratiques de beauté mettant leur santé en danger.