« La politique étrangère des partis extrémistes en France est alarmante »

Depuis son retour au commandement militaire intégré de l’OTAN en 2009, d’où elle était dirigée par le général Charles de Gaulle en 1966, la France est l’un des membres les plus puissants de l’Alliance et un allié important des États-Unis. Le président Emmanuel Macron est l’un des partisans les plus énergiques de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et promet également de former des soldats et de lui fournir des avions de combat Mirage 2000-5. « Mais d’ici quelques semaines, la politique étrangère française pourrait entrer dans une période d’incertitude, voire de turbulences, qui remettrait en question de tels engagements », explique l’hebdomadaire.

Les sondages montrent que 37 pour cent des voix pourraient être accordées au Rassemblement national (RN), l’ancien Front national de Marine Le Pen, au premier tour des élections législatives. L’alliance de gauche – le Nouveau Front populaire – peut compter sur 28 % de soutien. Le parti centriste et pro-européen du président occupe la troisième place dans les sondages et peut compter sur environ 20 pour cent des voix. vœux.

La France contre la Pologne sans opportunités économiques. C’est un « paradis socialiste » surendetté

Si seuls des paramètres macroéconomiques étaient en jeu sur le terrain, le vice-champion du monde n’aurait pas eu beaucoup de chance face à la Pologne. La France est un « paradis socialiste » surendetté qui recule au fil des décennies dans le classement des puissances économiques.

Après les élections, le président français pourrait devenir un dirigeant « diplomatiquement diminué » et se retrouver dans l’ombre d’un gouvernement eurosceptique ou hostile à l’OTAN, qui comprendra des partis « ayant des liens historiques avec la Russie », écrit The Economist.

Le 23 juin, 170 diplomates français ont prévenu dans le quotidien « Le Monde » que si le RN remporte les élections, « nos adversaires interpréteront cette victoire de l’extrême droite comme un affaiblissement de la France » et une situation dans laquelle ils pourront s’immiscer dans son politique intérieure et « attaquer l’Europe, également militairement ».

Même si le RN, le parti de Marine Le Pen, a officiellement modifié sa position très radicale sur certains dossiers, il faut rappeler que ce qui était autrefois le cœur de son programme, notamment son attitude pro-russe, peut encore être à l’origine de sa réflexion politique. . instincts » – a déclaré l’hebdomadaire britannique.

Il a également rappelé que l’eurodéputé RN Jean-Luc Schaffhauser, qui a négocié un prêt pour son parti avec Moscou, avait reconnu dans un documentaire en 2022 que « l’intérêt des Russes était de trouver des alliés occidentaux ».

En 2023, Marine Le Pen défendait lors d’une audition parlementaire l’annexion de la Crimée et le « référendum » russe sur la péninsule, visant à sanctionner son annexion. Le Conseil fiscal a envoyé un groupe de ses observateurs à ce prétendu plébiscite. Le Pen a également affirmé que les préoccupations de la Russie concernant l’expansion de l’OTAN devraient être « prises en compte », a rappelé The Economist.

Le CS ne tente même pas de justifier son attitude résolument hostile à l’égard de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN, souligne l’hebdomadaire.

Pendant ce temps, le bloc de gauche, dominé par le parti radical La France indomptable, dirigé par – comme le rappelle The Economist – l’ancien trotskiste Luc Mélenchon, a dans son programme un soutien à l’Ukraine, condition pour que les socialistes rejoignent cette coalition. Cependant, le Nouveau Front populaire tente de ne pas expliquer dans son programme l’attitude de la France à l’égard de l’adhésion à l’OTAN, et Mélenchon a appelé au retrait de la France de l’Alliance, qu’il a qualifiée d’« organisation inutile ».

Si le Conseil de surveillance rejoint le gouvernement, il se pourrait que le président ait de grandes difficultés à faire pression pour l’admission de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN, car l’étendue du pouvoir constitutionnel du chef de l’État français en matière de politique étrangère est plus limitée que celle-ci. cela semble normal », a-t-il déclaré dans un entretien à l’hebdomadaire François Heisbourg, expert du groupe de réflexion français Fondation pour la recherche stratégique.

Un taux de participation record de 67 % est attendu.

A deux jours des élections législatives en France, un sondage Ifop prévoit un taux de participation record de 67%, soit 19,5 points de pourcentage. plus élevé que lors des élections précédentes de 2022. L’Union nationale (RN) d’extrême droite est en tête des partis avec 36,5 % de soutien.

L’enquête mesurant les préférences de vote quotidiennes a été réalisée par le centre Ifop pour le quotidien « Le Figaro », la télévision LCI et Rádio Sud. Elle a été publiée vendredi après-midi, dernier jour de campagne électorale avant le premier tour des élections.

Les prévisions de 36,5 pour cent des voix pour le RN permettent à ce parti, soutenu par une partie du groupe de droite Les Républicains (LR), d’obtenir 225 à 265 sièges. Le RN, c’est-à-dire l’ancien Front national de Marine Le Pen, est plus proche que jamais d’obtenir la majorité absolue au Parlement (289 sièges) au second tour des élections du 7 juillet, indique « Le Figaro ».

Il est important de souligner que le soutien au RN augmente : le parti a gagné 2,5 points de pourcentage dans les sondages. Dans une semaine.

Toutefois, le soutien à l’alliance de gauche, qui se présente aux élections sous le nom de Nouveau Front populaire (NFP), n’a pas changé, atteignant 29 pour cent lors du sondage de vendredi. Ce résultat permettra à la gauche d’obtenir 170 à 200 sièges. Parmi les partis qui forment cette alliance, le parti d’extrême gauche France Indomptée (LFI) pourrait remporter le plus grand nombre de sièges – 90.

Le parti centriste Renaissance du président Emmanuel Macron et ses alliés peuvent compter sur 70 à 100 sièges au Parlement. Le soutien à cette force politique a chuté de 0,5 point de pourcentage au cours de la semaine, à 20,5 %.

En quatrième position se trouve la partie de LR qui n’a pas soutenu l’alliance avec Le Pen. 7 pour cent des voix peuvent remporter 30 à 60 sièges à l’Assemblée nationale.

Deux autres sondages publiés ce vendredi apportent des résultats légèrement différents, mais avec toujours la position dominante de l’extrême droite.

35 pour cent pour le RN, mais aussi 27,5 pour cent pour la gauche et 21 pour cent pour le camp Macron, tels sont les résultats d’une étude du centre Odoxa pour l’hebdomadaire « Le Nouvel Obs ». La prévision du nombre de sièges montre que le RN pourrait remporter 265 à 305 sièges, il a donc une chance d’obtenir la majorité absolue.

De plus, un sondage hebdomadaire « Challenges » (mené par Toluna/Harris Interactive) donne une majorité absolue au Conseil de surveillance, avec le soutien de certains républicains. Le Conseil de surveillance lui-même peut compter sur 220 à 260 sièges, et 20 à 35 sièges supplémentaires peuvent être fournis par l’ancien leader républicain Eric Ciotti (exclu par la direction du parti pour son soutien au Conseil de surveillance) et ses partisans. Si les prévisions maximales se confirment, l’extrême droite, avec Ciotti, dépassera le seuil des 289 sièges – elle en aura 290, et dans le scénario le moins favorable, elle aura 240 sièges. Il s’agit d’une solide majorité relative qui permet au Conseil de Surveillance de proposer un premier ministre – souligne l’hebdomadaire « Desafios ».

Anna Wrobel de Paris

cabe/kar/

Alaire Boivin

"Ninja typique de la télévision. Amoureux de la culture pop. Expert du Web. Fan d'alcool. Analyste en herbe. Amateur de bacon en général."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *