Tout indique que la France deviendra le premier pays au monde à garantir le droit à l’avortement au niveau de sa constitution. Dimanche 29 octobre, le président français Emmanuel Macron a annoncé que le projet de loi constitutionnelle serait présenté au Conseil des ministres d’ici la fin de cette année.
– S’appuyant sur le travail des parlementaires et des associations, le projet de loi constitutionnelle sera transmis cette semaine au Conseil d’Etat et présenté en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année. D’ici 2024, personne ne pourra interférer avec le droit des femmes à l’avortement, a-t-il déclaré. Emmanuel Macron sur le site X (anciennement Twitter).
Le débat français sur l’inscription de l’avortement dans la Constitution a commencé lorsqu’en juin 2022, la Cour suprême américaine a annulé la célèbre décision Roe v. Wade, ce qui a conduit à des réglementations plus strictes en matière d’avortement dans certains États américains.
Le président français a déjà défendu à plusieurs reprises les garanties constitutionnelles à cet égard. Comme l’a souligné la Journée internationale de la femme, citant une célèbre militante féministe Gisèle Halimi« Les droits des femmes sont toujours une réussite incertaine. »
Selon un sondage réalisé par l’IFOP en juin 2022, 81 % des Français sont favorables à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, dont 48 %. est « tout à fait favorable ». Si la France décide de franchir cette étape, elle sera le premier pays au monde.
La gauche fait la fête
En novembre 2022, chef du club d’extrême gauche Niekornie France Mathilde Panot a réussi à convaincre ses collègues d’inclure dans la Constitution une disposition selon laquelle « nul ne peut violer le droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception ».
Cependant, en février 2023, le Sénat a proposé un changement légèrement différent. Les sénateurs souhaitent que la Constitution française stipule que « les conditions dans lesquelles une femme peut exercer son droit à l’interruption de grossesse sont réglées par la loi ».
Tout indique que l’amendement proposé par le Sénat sera déposé la semaine prochaine. Commentant la déclaration de Macron, Panot a exprimé sa joie, écrivant sur la victoire de ceux qui se battent pour que « le droit des femmes à contrôler leur propre corps soit enfin garanti ».
Selon les données recueillies par le groupe de réflexion américain Center for Reproductive Rights, l’avortement sur demande est autorisé dans tous les États membres de l’UE à l’exception de la Pologne et de Malte.
En Pologne, le droit d’interrompre une grossesse a été limité après la chute du communisme, puis renforcé suite à l’arrêt de la Cour constitutionnelle de 2020. Malte est jusqu’à présent le seul pays de l’UE où l’avortement est totalement interdit. En juin de cette année, le parlement local a adopté à l’unanimité une loi autorisant l’avortement dans les cas où la vie de la femme enceinte ou du fœtus est en danger.
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