Le ministre français de la Justice a accusé les juges de…

Le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, sera jugé par la Cour de justice de la République (CJR) pour abus d’influence et conflit d’intérêts, a indiqué un porte-parole du tribunal. Des plaintes contre le ministre ont été déposées par des associations de magistrats et l’organisation anti-corruption Anticor, affirmant que Dupond-Moretti s’était « arrangé » avec des magistrats avec lesquels il avait auparavant eu un conflit en tant qu’avocat.

Les avocats du ministre ont fait appel, ce qui pourrait retarder le début du processus de la CJR jusqu’à l’année prochaine. Le ministre a assuré mardi que sa démission n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement et qu’il a lui-même « l’entière confiance du président (Emmanuel Macron) et du premier ministre (Elisabeth Borne) » et que la question des accusations ne le déranger. d’exercer la fonction de ministre.

Pour les actes allégués, Dupond-Moretti encourt jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 500 000 $. euro

Des plaintes déposées fin 2020 ont donné lieu à une enquête en janvier 2021 portant sur deux affaires.

Dans le premier, Dupond-Moretti a engagé une procédure disciplinaire contre trois magistrats du parquet financier après avoir constaté des failles dans l’enquête qu’ils avaient ordonnée. Ils ont chargé la police d’enquêter sur les factures de Dupond-Moretti alors qu’il était avocat dans l’affaire du financement illégal de la campagne électorale de l’ex-président Nicolas Sarkozy. L’un des trois juges a été acquitté, les autres attendent une décision.

La deuxième plainte concerne une procédure administrative que Dupond-Moretti a engagée contre un juge qui a enquêté sur le cas de son ancien client. Ce juge a également été acquitté.

La présidente du Syndicat des magistrats et auteur de la plainte contre le CJR, la juge Céline Parisot, estime que « la situation à laquelle est confronté le ministre est inédite ».

« Le maintien de la position du ministre Dupond-Moretti, malgré la saisine de la CJR pour suspicion de conflit d’intérêts, est un signal inquiétant qui ne peut que renforcer la méfiance des Français à l’égard des institutions politiques et judiciaires nationales », a-t-il ajouté. ajoutée. écrit Le Monde dans un éditorial mardi.

Les membres du gouvernement peuvent être traduits devant la Cour de justice de la République pour les faits commis dans l’exercice de leurs fonctions. La CJR est composée de 15 personnes, dont 12 suppléants et trois juges de la Cour de cassation, dont l’un préside la cour.

De Paris Katarzyna Stańko (PAP)

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Charles Lambert

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