« La situation est plus préoccupante que jamais en raison de l’intensité de la pauvreté et de l’importance de la population touchée », souligne le SPF. « La situation des familles est aggravée par la hausse des prix en 2024, et les prix alimentaires record en France exposent la population à toute une série de chocs », note l’organisation.

Selon l’étude, 32 pour cent des Français ont des difficultés à acheter suffisamment de nourriture pour manger trois repas par jour, 43 pour cent des personnes interrogées n’ont pas d’argent pour manger chaque jour des fruits ou des légumes frais, nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme, et 72 pour cent n’ont pas les moyens d’acheter régulièrement de la viande.

Plus d’un tiers des personnes interrogées (36%) se privent de nourriture pour que leurs enfants n’aient pas faim, et 46% ont indiqué avoir des difficultés à satisfaire leurs autres besoins (fournitures scolaires, vêtements, etc.).

Par ailleurs, près de la moitié (45 %) ont des difficultés à payer certains traitements médicaux. Le même nombre indique des difficultés à payer les factures d’énergie et de chauffage, ce qui représente une augmentation de 20 points de pourcentage par rapport à 2020.

Plus de la moitié des Français (53%) déclarent ne pas pouvoir épargner et près d’un sur cinq (18%) est endetté, soit une augmentation de 3 points de pourcentage par rapport à l’année précédente.

Près d’un Français sur deux (46%) estime qu’il est difficile de se permettre de partir en vacances au moins une fois par an, selon l’enquête.

« Face à la hausse des prix à partir de 2021, les Français relèvent de plus en plus leur seuil subjectif de pauvreté. Cette année, ils ont fixé un niveau de revenu mensuel de 1.377 euros net, en dessous duquel une personne peut être considérée comme pauvre », écrit le SPF. Ce montant a augmenté de 114 euros l’année dernière.

L’enquête a été réalisée du 17 au 18 juin 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 996 personnes de plus de 16 ans, par le biais d’entretiens téléphoniques.

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