Le chef de la commission Chine de la Chambre des représentants, Chris Smith, a déclaré que les propos de Macron « ressemblent à une trahison de la démocratie taïwanaise ». Il a ajouté que si la France « a vraiment l’intention d’abandonner les États démocratiques au profit d’un régime communiste brutal, les États-Unis doivent réévaluer leur position vis-à-vis de la France ».

« Le Parti communiste chinois pose un défi important aux sociétés occidentales, à notre sécurité économique et à notre mode de vie. La France doit être consciente de cette menace », a ajouté Todd Young de la commission des relations extérieures du Sénat.

Le département d’État a estimé que les déclarations du président français étaient moins controversées qu’il n’y paraît. « Les positions des alliés américains et européens sur les défis (chinois) sont très similaires », a déclaré le porte-parole du département Vedant Patel.La Maison Blanche a souligné l’excellente coopération et coordination avec la France.

Le président français Emmanuel Macron, de retour d’une visite en Chine, a déclaré que l’Europe devait résister à la pression pour devenir « un imitateur de l’Amérique ». Faisant référence aux tensions entre l’Empire du Milieu et les États-Unis sur le statut de Taïwan, il a averti que le grand risque pour l’Europe est « d’être empêtré dans des crises qui ne sont pas les nôtres ». Macron s’est entretenu à bord de l’avion avec des journalistes, dont Politico.

Le président français a déclaré que le « grand risque » auquel fait face l’Europe est « de s’empêtrer dans des crises qui ne sont pas les nôtres, ce qui l’empêche de construire son autonomie stratégique ». « Nous ne voulons pas tomber dans une logique bloc à bloc », a-t-il ajouté.

Macron, qui a passé environ six heures avec le président Xi Jinping lors de sa visite en Chine, a discuté avec les journalistes de sa théorie préférée de « l’autonomie stratégique » de l’Europe – dans laquelle la France jouerait un rôle de premier plan.

Le discours de Macron a été très bien accueilli par Pékin. Selon le journal gouvernemental Global Times, cela signale que « la stratégie américaine d’impliquer l’Europe (dans le plan) pour contenir la Chine est dans une impasse ».