Arnaud Rousseau, leader de l’influent mouvement des producteurs alimentaires FNSEA, est convaincu que le moment de vérité est arrivé.
– Jusqu’à vendredi, les manifestations couvriront 85 départements (la France compte 101 départements – ndlr). S’il le faut, nous irons à Paris. Je n’ai pas vu autant de détermination chez les agriculteurs depuis des années, a-t-il assuré mercredi sur BFMTV.
Comme en 2018, lorsque la France a été témoin d’affrontements violents entre la police et les habitants de la province pendant de nombreuses semaines, la cause directe des protestations était le prix du diesel : le gouvernement a annoncé la suppression des incitations fiscales introduites pendant la pandémie.
Les agriculteurs français critiquent les restrictions européennes
Mais le problème est bien plus large. C’est le sentiment que les habitants des « provinces » ou des « périphéries » sont traités comme des citoyens de seconde zone par les élites des grandes villes, notamment Paris. Leur conviction est renforcée par l’effondrement des revenus. Mais aussi la multiplicité des réglementations imposées par l’Union européenne.
– Je comparerais la condition d’un agriculteur français à celle de Kafka sur un tracteur – dit Rousseau, faisant référence aux exigences imposées par Bruxelles. Cela inclut : des interdictions de plus en plus strictes sur l’utilisation de pesticides, des réglementations restrictives concernant l’utilisation d’engrais, la nécessité de laisser une part croissante des cultures en jachère et l’obligation de respecter la protection des oiseaux. Cela signifie qu’il est difficile pour un agriculteur de faire quoi que ce soit sans enfreindre les réglementations européennes.
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