La France est tombée au fond. C’est en ces termes que l’archevêque Michel Aupetit a commenté la décision du Sénat qui a soutenu l’inclusion de l’avortement dans la Constitution. Il a notamment pointé du doigt le rejet d’amendements censés garantir la liberté de conscience aux agents de santé. « La loi gagne la conscience et oblige à tuer », ajoute l’ancien archevêque de Paris, qui a été médecin pendant 12 ans avant d’entrer au séminaire.
Krzysztof Bronk – Le Vatican
L’inscription de l’avortement dans la Constitution est une demande du président Macron. La loi pertinente a été approuvée par l’Assemblée nationale fin janvier. Les sénateurs l’ont également soutenu hier soir. Pour modifier la Constitution, il faut le soutien des trois cinquièmes des deux chambres du Parlement. Leur assemblée commune fut convoquée à Versailles le 4 mars. Ceci afin que le président puisse ratifier cérémonieusement l’avortement dans la constitution le 8 mars, Journée internationale de la femme.
« Nous demandons de tout cœur que les droits des femmes soient mieux garantis et soutenus. Mais l’avortement, qui est rarement un choix totalement libre, ne peut être compris exclusivement en termes de droits des femmes », a déclaré Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF). L’Église locale s’est fermement opposée à l’initiative présidentielle. En septembre dernier, le pape François a également appelé à la défense de chaque vie lors de sa visite en France.
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