Que signifie le résultat des élections législatives en France ? Le Pen va-t-elle prendre le pouvoir ?

Immédiatement après la convocation des élections anticipées le 9 juin, Macron a affirmé qu’il existait une menace tout aussi grande de la part de la gauche radicale que de la droite radicale. Il ne l’a cependant pas répété dimanche : en évoquant la nécessité de construire un front républicain, il a seulement évoqué la nécessité d’arrêter Le Pen. Le nom de France Niepokorna, le parti radical de Mélenchon qui fait partie du Nouveau Front populaire, n’apparaît pas dans la déclaration présidentielle.

Cette stratégie est logique puisque seule l’Union nationale peut obtenir la majorité absolue et que, dans la grande majorité des circonscriptions, ce sont les candidats de gauche qui peuvent s’y opposer. Mais il y a aussi une faiblesse là-dedans. En 2017 et 2022, le principal adversaire de Le Pen était la coalition libérale associée à Macron, dont l’engagement en faveur de la démocratie et du sens économique était incontestable. Mélenchon est cependant désormais devenu une cible facile pour les attaques de l’extrême droite en raison de ses nombreuses déclarations antisémites.

La nouveauté du second tour de campagne est le retrait de Macron de la participation. Un président à qui seulement 27% font confiance. les Français ont un énorme électorat négatif. Le soir des élections, il n’est pas apparu à la télévision (il a fourni une déclaration écrite à l’AFP). Le programme du parti au pouvoir a été présenté par le Premier ministre Gabriel Attal. Il a présenté un plan visant à constituer des coalitions majoritaires ponctuelles à l’Assemblée nationale autour de projets précis. Il serait composé du centre et de la gauche.

Les Républicains gaullistes, qui ont obtenu 10 pour cent. soutien, maintiennent toujours l’évaluation selon laquelle la gauche et la droite radicales représentent la même menace. Ils n’ont la possibilité d’approuver leurs candidats que dans certaines circonscriptions. Toutefois, cette attitude peut s’avérer dangereuse dans certains cas. C’est le cas dans le département de la Corrèze, où l’ancien président socialiste François Hollande a obtenu 37,6 pour cent. voix, tandis que la candidate du ZN Maitey Pouget en avait 30,8 pour cent. La décision au second tour dépend de l’attitude des électeurs Francis Dubois des Républicains (28,6%). Ce dernier n’a cependant pas renoncé à participer aux élections, et encore moins à appeler à voter pour Hollande. Celui qui obtiendra le plus de voix obtiendra désormais le mandat, même s’il est inférieur à 50 %.

Alaire Boivin

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