Space, la première étape d’Ariane 6 en route pour Kourou

Les stades du centre et du haut d’Ariane 6 sont désormais en route vers le port spatial européen. Après l’assemblage final sur le site d’ArianeGroup aux Mureaux et la réalisation de tous les tests de recette fonctionnelle, l’étage principal a été déplacé vers le port du Havre en France. Le navire navigue ensuite vers Brême, en Allemagne, pour charger la partie supérieure – assemblée et inspectée sur place par ArianeGroup – avant de rejoindre la Guyane française. Les deux stades devraient arriver au port spatial européen de Guyane française à la mi-janvier. Le prototype d’Ariane 6 est destiné aux essais conjoints du lanceur avec sa nouvelle plate-forme de lancement, construite par l’agence spatiale française Cnes.

« La première rencontre entre la nouvelle fusée européenne et sa rampe de lancement a été une étape déterminante dans le développement d’Ariane 6 », a déclaré Franck Huiban, directeur des programmes civils d’ArianeGroup. « Les équipes de l’ESA, du Cnes et d’ArianeGroup préparent sans relâche des essais communs en Guyane, dont un essai au feu de niveau central réalisé directement sur le pas de tir. En parallèle, elles préparent un essai au feu de plus haut niveau qui sera réalisé en collaboration avec le DLR à Lampoldshausen en Allemagne. La réussite de ce test démontrera la robustesse et l’efficacité du système de lancement Ariane 6. Il est essentiel d’anticiper tous les risques possibles et de réaliser tous les contrôles dans des conditions aussi proches que possible de celles du lancement effectif, afin de maximiser les chances de succès d’un baptême de l’air » Ariane 6. Les étages du premier modèle de vol sont déjà intégrés dans nos usines en France et en Allemagne ».

A leur arrivée sur le port spatial européen, l’étage d’essai combiné sera intégré horizontalement dans l’Ariane 6. Une fois l’étage supérieur intégré à l’étage central, l’Ariane 6 sera redressée puis montée à l’intérieur du portail mobile, avant d’être équipée de propulseurs à propergol solide. C’est un grand changement par rapport à l’Ariane 5, car l’Ariane 6 a reçu un propulseur solide et un module supérieur (y compris le carénage et la charge utile) directement sur la rampe de lancement, à l’intérieur du portail mobile. Pour les essais en commun, le booster n’ayant pas besoin d’être tiré, il sera rempli d’un matériau inerte, mais reproduira le poids et les dimensions réels et permettra de tester les opérations d’accostage sur le lanceur. L’Ariane 6 ne décollera pas lors des essais combinés, mais l’étage principal effectuera des essais au feu et le moteur Vulcain 2.1 sera tiré à plusieurs reprises sur le pas de tir qui servira de banc d’essai.

L’objectif de l’essai conjoint était de tester toutes les interfaces et la bonne communication entre le lanceur Ariane 6 et la nouvelle installation au sol Ariane 6 (Base de lancement). Le logiciel de vol et les opérations de remplissage et de vidange des réservoirs seront également testés, car ils sont essentiels pour assurer une séquence de lancement en douceur. Un lancement d’essai conjoint entre le lanceur et la base de lancement est prévu pour avril 2022.

Parallèlement aux tests communs en Guyane, un autre prototype haut de gamme d’Ariane 6, baptisé Hfm (Hot Shooting Model), sera testé sur le site du DLR à Lampoldshausen, en Allemagne. Les tests porteront plus particulièrement sur l’Apu (Auxiliary Power Unit), un système innovant qui renforce la polyvalence d’Ariane 6.

Lazare Abraham

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