Vestiges antiques de 28 chevaux trouvés en France. Comment sont-ils morts ?

Des fouilles archéologiques en France ont mis au jour plus de vingt chevaux morts et laissé aux chercheurs un mystère intrigant.

Selon un communiqué des autorités du pays, des fouilles menées à Villedieu-sur-Indre, dans le centre de la France, ont révélé plusieurs bâtiments, fosses, fossés ou encore chemins datant du haut Moyen Âge. Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. Les découvertes comprenaient neuf fosses contenant des restes de chevaux.

Les archéologues ont utilisé la datation au radiocarbone pour déterminer que les chevaux vivaient entre 100 avant JC et 100 après JC, soit il y a environ 200 ans.

Jusqu’à présent, seules deux fosses ont été entièrement creusées. Dans une fosse, tous les chevaux étaient couchés sur le côté droit, la tête tournée vers le sud, selon un communiqué de presse. Les animaux ont été « soigneusement placés dans la fosse et disposés sur deux rangées et sur deux niveaux », et les preuves montrent que les chevaux ont été « enterrés simultanément peu de temps après leur mort ». Les chevaux étaient tous de petits mâles, âgés de plus de quatre ans, et probablement des animaux gaulois.

c-francois-goulin-inrap-capture-decran-2024-04-04-a-11-41-25-min.png
Une vue du box de stockage des chevaux et une étude de la disposition des chevaux.

François Goulin, INRAP

La deuxième tombe ne contient que deux chevaux, mais ils ont été enterrés de la même manière que les autres.

Deux chiens adultes ont été découverts dans une autre tombe, disposés et « soigneusement placés » de la même manière que le précise le communiqué, mais les enquêteurs ne savent pas ce que signifie, le cas échéant, l’inclusion du chien. Même si les autres fosses n’ont pas encore été entièrement fouillées, les chercheurs ont découvert des restes osseux qui ont permis d’identifier au moins 28 chevaux enterrés sur le site.

L’exactitude et l’uniformité des cimetières ont amené les chercheurs à se demander comment et pourquoi les animaux sont morts. Selon le communiqué, la maladie peut être exclue car il n’y a pas de jeunes chevaux ou de femelles parmi les morts, ne laissant que deux options plausibles : les chevaux pourraient être tombés au combat et avoir été enterrés avec les honneurs, ou ils auraient pu être sacrifiés.

chamid-azmoun-image-2024-05-23-at-11-22-33.jpg
Une fosse est creusée pour entreposer les chevaux.

Hamid Azmoun, INRAP

Des découvertes similaires ont été faites sur d’autres sites de batailles gauloises en France. Dans l’un d’eux se trouvait une fosse contenant huit chevaliers et leurs chevaux, tandis qu’à un autre endroit, 53 chevaux étaient enterrés dans cinq fosses. Le communiqué indique que ces emplacements sont proches des champs de bataille de la région, ce qui signifie qu’il est possible qu’ils soient morts et enterrés au cours de ces batailles.

Peu d’informations ont été fournies sur les raisons pour lesquelles les animaux auraient pu être euthanasiés, et le communiqué de presse indiquait que la mort de 28 chevaux était « une grande ponction pour le cœur du troupeau ».

Les scientifiques continuent d’examiner les fosses et autres structures du site pour répondre aux questions sur comment et pourquoi les animaux sont morts et à quoi le site a pu être utilisé.

Henri Jordan

"Créateur sympa pour les hipsters. Gourou de la musique. Étudiant fier. Mordu de bacon. Amoureux du Web passionné. Spécialiste des médias sociaux. Gamer."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *