Ce qui a changé pour l’Italie en Libye depuis les événements du 10 février

Le conflit en Libye a une particularité : depuis des mois, tout semble s’être arrêté, le pays confiné dans un état d’anarchie atavique, puis tout va basculer en quelques heures. Par exemple, le 10 février, dans l’intervalle d’un seul jour Tripoli e Tobruck tout a été enregistré. La nuit dans la capitale des coups de feu ont touché le convoi du Premier ministre Abdul Hamid Ddedeib. En fin de matinée, un vote parlementaire s’est tenu dans l’est du pays a décidé que Ddedeiba ne pouvait plus être considéré comme Premier ministre. Et puis, avec un autre vote d’une durée de trente secondes, le temps de noter que les 147 (mais peut-être moins) députés présents ont levé la main en signe d’accord, un nouveau directeur général a été nommé. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bashagh. Il a ensuite clôturé la journée du départ vers Tripoli, accueilli par un groupe de personnes, alors qu’à quelques pas de l’aéroport de Mitiga en partant (mais toujours en selle) Ddedeiba a annoncé son intention de ne pas céder sa place. Tous pressés, tous pressés, avec le risque sérieux d’assister tout aussi rapidement au début d’un nouveau différend politico-militaire entre deux gouvernements différents en Libye.

Que se passe-t-il en Libye actuellement ?

L’année 2021 devait être un tournant. Le 24 décembre, jour du 70e anniversaire de l’indépendance, la Libye devait se rendre à l’ONU voter. Puis, avec un peu de retard, il s’est avéré que les conditions n’étaient pas réunies. Et pas seulement parce qu’il lui manquait tous les éléments de base Sécurité. Le pays n’a pas de règles électorales et politiques et n’a actuellement pas de constitution. Le vote manqué a provoqué (plusieurs) échecs politiques Les Nations Unies et posait une grave question de la légitimité du gouvernement en place. Ddedeiba a été appelé à conduire le pays au vote. Mais si le vote n’avait pas lieu, l’homme d’affaires de Misano aurait-il encore le droit de rester à son poste ? Cette question est posée principalement à Tobruck, où siège le parlement. Il faut dire que la Chambre à la légitimité douteuse a été élue il y a huit ans. En janvier, le président du Parlement, Aguila Saleh, a annoncé une série de votes pour permettre à la législature de passer la phase de transition après une consultation insuffisante.

Cela a créé une commission parlementaire spéciale, chargée de rédiger des amendements au projet de constitution, qui était dans les tiroirs depuis au moins 5 ans. Dans le même temps, établissez de nouvelles règles électorales pour voter pendant 14 mois au plus tôt. Une voie différente de la voie onusienne, théoriquement peut-être plus sensée, mais d’une application qui demande à être vérifiée à un niveau purement pratique. Après une série de raids entre Tripoli et Tobruck, la ville de Cyrénaïque a finalement décidé de rompre le retard. Le Parlement a été officiellement convoqué le 10 février et, avec des voix fulgurantes et des modalités similaires lors de l’élection des chefs d’établissement, il a décidé de déclarer illégitime la position de Ddedeib et de confier ensuite à Fathi Bashaga la tâche de former le gouvernement. Le Premier ministre sortant n’a pas attendu longtemps : après avoir déclaré avoir subi une attaque en pleine nuit à Tripoli, en rentrant chez lui, il a déclaré qu’il considérait la voix de Tobruck comme illégitime. Au même moment, Bashaga débarque à Tripoli lors d’une cérémonie inaugurale qui n’a pas encore eu lieu. Aussi parce que si la Libye était un pays absurdement pacifique avec des institutions pleinement fonctionnelles, Bashaga n’aurait pas le temps matériel de s’installer. Il doit d’abord dresser une liste de ministres dans un délai de 15 jours, qu’il soumettra à la confiance de Tobruck. La Libye pourrait avoir deux gouvernements et deux Premiers ministres d’ici deux semaines. De plus, il compte déjà au moins une centaine de groupes et formations qui contrôlent matériellement le territoire.

La position de l’Italie

Alors que l’ONU est contrainte de reculer et de constater l’impossibilité de poursuivre son propre plan, il est actuellement possible d’observer de loin ce qui se passe à Rome. PourItalie aucune bonne nouvelle n’est arrivée depuis les heures schizophréniques du 10 février. D’abord parce que l’éventualité d’un conflit entre deux gouvernements en lice pour Tripoli augmenterait le chaos et instabilitéce qui n’aura certainement pas d’effet positif sur nos intérêts. Deuxièmement, parce que si Bashag parvient effectivement à prendre ses fonctions, il risque de devoir composer avec un dirigeant qui en sait plus sur les salles.Eliséo celui de Farnésine. Dans le passé, lorsque le premier ministre était (peut-être) dans le pector, le ministre de l’intérieur à l’époque d’Al Sarraj, il s’est rendu à plusieurs reprises à Paris, entre autres pour négocier d’importantes commandes militaires. Bashaga serait également proche Turquie et divers groupes en orbite autour de la galaxie des Frères musulmans.

En tout cas, Rome attend de comprendre ce qui va se passer dans les prochains jours avant de prendre des positions officielles. Cependant, force est de constater que notre diplomatie n’est pas restée les bras croisés. Le 8 février dernier, un sommet s’est tenu dans la capitale italienne entre certains représentants des départements étrangers de la France, de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de l’Allemagne et, bien sûr, de l’Italie. Ils étaient également présents d’Abu Dhabi, du Qatar, de Turquie et de Russie. Selon les médias qatariens, très bien informés et les seuls à rendre compte de la rencontre, Stephanie Williams, la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, était également présente. Au cours de la réunion, il a été question de la nécessité d’éviter les fractures et les divisions. L’Italie a réaffirmé sa ferme volonté d’œuvrer à l’unification des différentes parties. Prédire pour le moment encore sur papier.

Henri Jordan

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