Champagne, le différend entre la France et la Russie qui menace d’atteindre l’OMC

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La nouvelle loi russe réservait le mot « champagne », en russe « shampanskoe », aux produits nationaux ; tandis que les Français de la région champenoise, dans le nord-est du pays, ont dû se contenter d’écrire le mot « vin mousseux » au dos de leurs étiquettes.

Pour le connaisseur, le vin mousseux ne peut être appelé « champagne » que s’il provient de la région de France qui porte ce nom et s’il est élaboré selon certaines règles. En fait, le mot a une protection légale dans environ 120 pays.

Cependant, une nouvelle loi signée par le président russe Vladimir Poutine stipule que dans le pays, le champagne importé doit être étiqueté comme « vin mousseux », une décision qui a affecté les exportateurs français et provoqué le mécontentement du gouvernement.

La controverse a conduit les producteurs présumés à suspendre leurs expéditions vers la Russie et à atteindre des niveaux diplomatiques, le gouvernement d’Emmanuel Macron ayant averti qu’il porterait l’affaire devant l’Organisation mondiale du commerce, si nécessaire.

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a assuré mardi 6 juillet à l’Assemblée nationale qu’« après avoir examiné toutes les limites que représente la législation russe, nous agirons dans les prochains jours, au travers des relations bilatérales, mais aussi au niveau européen, pour défendre les intérêts de nos producteurs, notamment les intérêts de nos appellations d’origine ».

Le responsable a ajouté que « nous espérons résoudre ces difficultés par le dialogue ».

« La position de la France est très claire : le mot champagne vient de la région de France où il est produit et a une appellation d’origine », a déclaré plus tôt le ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie.

Le Kremlin a défendu la loi controversée : « L’histoire de cette dénomination est très ancienne, c’est une histoire qui remonte à l’époque soviétique. La loi a été approuvée, elle doit être respectée », a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Leonid Popovich, président de l’Union des producteurs de vin de Russie, a déclaré à son tour que « ce que nous disons, c’est : prenez votre champagne, apportez-le dans notre pays, apportez-le au laboratoire et le laboratoire vérifiera s’il s’applique aux normes du vin. . pétillant ou pas. »

Depuis l’époque soviétique, le champagne (« shampanskoye » en russe) est utilisé comme terme général pour une grande variété de vins, dont certains contredisent l’image luxueuse du champagne, qui ne se vend que 150 roubles (2 $) par jour. bouteille.

Avec EFE, AP et Reuters

Lazare Abraham

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