« Danton », ou la Révolution française à travers les yeux d’Andrzej Wajda » Radio Woda – actualité, conseil, information – écouter la radio


photo. Wojtek Laski / East News Projection en avant-première du film « Danton » d’Andrzej Wajda au siège de la Cinémathèque française. Paris, 6 janvier 1983. Sur la photo Andrzej Wajda, Wojciech Pszoniak, Daniel Olbrychski.

Il y a 40 ans – le 31 janvier 1983 – avait lieu la première du film « Danton » du réalisateur Andrzej Wajda. Le tournage était une coproduction internationale de sociétés françaises, polonaises et allemandes.

Des projecteurs de théâtre aux téléviseurs rétroéclairés

« L’affaire Danton » a été mise en scène par Andrzej Wajda au Théâtre Powszechny de Varsovie, bien qu’elle soit basée sur la pièce de Stanisława Przybyszewska de 1929. La représentation a été un grand succès tant pour le metteur en scène que pour l’acteur incarnant Robespierre – Wojciech Pszoniak. La forte audience de la performance a contribué au transfert de l’histoire à l’écran de cinéma. Le film devait initialement être tourné en Pologne, mais cela a été empêché par la loi martiale, qui interdisait les rassemblements de plus de trois personnes. Après de nombreux débats, toute l’initiative, avec une poignée d’acteurs polonais et quelques collaborateurs, s’installe à Paris, et le 31 janvier 1983, le film a sa première officielle.

Deal ou guillotine

Le film raconte essentiellement le conflit entre les deux personnalités les plus importantes de cette période, les dirigeants révolutionnaires – Danton et Robespierre, qui étaient initialement du même côté, mais leurs points de vue philosophiques divergeaient. La terreur, la faim et un grand désir de liberté aggravent l’ambiance dans toute la France. Lors d’une réunion du Comité de salut public, Robespierre et ses hommes discutent de l’accusation de Danton et de ses subordonnés d’activités contre-révolutionnaires. Danton reçoit un avertissement que le gouvernement est sur le point de l’arrêter. A l’initiative de Robespierre, les deux dirigeants se rencontrent pour parvenir à un accord, qui s’avère assez difficile, et il devient vite clair que seule la guillotine peut mettre fin au conflit. Dans les rôles principaux, on peut voir des acteurs tels que Wojciech Pszoniak, Bogusław Linda, Jacques Villeret ou Gérard Depardieu. Elle a négocié l’agrément du ministère français de la Culture pour cofinancer la production de Wajda.

La personnalité captivante de Depardieu

Le personnage principal était joué par Gérard Depardieu, un acteur français spécialisé dans les rôles nécessitant des émotions sublimes. Bien que le Français ait désormais de nombreuses controverses à son actif, dans les années 1980, il a parfaitement joué un grand révolutionnaire aux idéaux élevés. Ses discours rauques ont magistralement construit l’atmosphère tendue de la révolution.

Liberté égalité Fraternité

La Grande Révolution française est la mère de toutes les révolutions et est une partie très importante de l’histoire. Sans elle, nous n’aurions pas la moitié des droits qui sont à la base de la vie de chaque citoyen aujourd’hui. Alors, en regardant « Danton » d’Andrzej Wajda, nous avons l’opportunité de compléter nos connaissances sur la Révolution française ? Eh bien, de nombreux critiques de cinéma pensent que… non. Nous n’obtenons pas beaucoup d’informations sur cette révolution particulière, mais nous avons plutôt le plaisir de regarder d’excellents documents sur les mécanismes du pouvoir et le jeu politique tendu. La versatilité de ce film est impressionnante.

La démocratie est un mensonge

Dans une interview avec Daniel Kondraciuk en 2011, Andrzej Wajda a déclaré que la Révolution soviétique faisait constamment référence à la Grande Révolution française. Plus précisément, c’est le moment où le Comité de l’Assemblée nationale, présidé par Robespierre, prend le pouvoir en main. Robespierre lui-même se croyait le représentant de toute la nation, car il s’est battu pour une cause juste : pousser la liberté le plus loin possible. Wajda a voulu montrer comment la révolution soviétique a utilisé ce comité symbolique du salut. Cela montre que n’importe qui peut être traduit en justice et condamné, et tout ce que vous avez à faire est de créer une atmosphère favorable. Ce sont ces gens qui doivent se tenir sous la guillotine et attendre qu’une tête de plus tombe.

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Charles Lambert

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