Il existe une croyance selon laquelle les Polonais de nationalité polonaise qui participent aux élections françaises votent principalement pour la droite et l’extrême droite, mais il n’y a aucune preuve de cela. Des interviews journalistiques non scientifiques indiquent la propagation des votes « polonais ».
Parmi les Polonais rassemblés dimanche après-midi au café Tout va mieux, près de la station de métro Stalingrad à Paris, plusieurs possèdent des passeports français. Tous les électeurs éligibles ont déjà voté.
Beata S. est titulaire d’une maîtrise en philologie, mais en France, où elle vit depuis près de vingt ans, elle travaille physiquement. Elle raconte avec un peu de gêne avoir voté pour le leader du Front national, considéré comme d’extrême droite : « J’habite dans une banlieue lointaine de Paris et je vois qu’il n’y a plus de France ici. Les gens qui vivent ici ne reconnaissent aucune loi, pas même le permis de conduire, et tabassent les voitures en stationnement lors des rodéos bruyants la nuit. La police ne peut pas venir ici, les Français et les Européens vivent dans la peur.»
Il explique ensuite : « J’ai voté pour elle sans enthousiasme, mais je n’ai pas voulu choisir (le candidat de droite François) Fillon, parce que c’est un voleur, même si je sais que Marine Le Pen n’est pas parfaite sur ce point, et Je sais qu’elle est pro-Poutine et anti-polonaise. « J’espère que cela effraiera peut-être ceux qui transforment ce pays en dépotoir. »
Bartosz C., un Coujaoui vivant à Paris depuis dix ans et marié à une Française, a un avis ferme : « L’Europe était nécessaire aux agriculteurs français, mais aujourd’hui elle n’apporte pas grand-chose à la France. Les Polonais sont toujours satisfaits des subventions, mais ils verront bientôt que la manne ne s’effondre pas et que la dépendance demeure. « Marine souligne qu’il n’est pas raciste, il attaque simplement les Arabes et n’a aucune mauvaise volonté envers les Polonais et convient qu’ils doivent conserver la citoyenneté polonaise après leur naturalisation. »
« J’habite non loin d’ici et en hiver, quand des centaines de Noirs et d’Arabes campaient ici, j’avais peur de rentrer chez moi. « Une pierre m’est tombée du cœur quand ils ont été chassés », raconte l’épouse du Français, Joanna S., caissière au supermarché Franprix, puis partage ses réflexions : « Ils reviennent ici et il y a des Français qui les aident. Marine Le Pen va régler le problème.»
L’existence de ghettos musulmans en France, dans lesquels la police et les pompiers ne sont pas autorisés, est l’un des arguments électoraux les plus importants du Front National, qui promet de changer cette situation après l’élection de Marine Le Pen.
Le Dr Andre (Andrzej) Z. convient que « les progrès de l’Islam et la réticence à assimiler les nouveaux arrivants d’Afrique noire et d’Afrique du Nord sont un problème qui nécessite une solution ». Mais selon lui, « la démagogie de Marine Le Pen n’apportera pas grand-chose ici ». Il est cependant convaincu, comme il l’affirme lors d’une conversation téléphonique, que « le programme de lutte déterminée contre l’islam et le djihadisme » présenté par François Fillon peut être efficace.
La directrice à la retraite d’un centre social près de Paris, Krystyna N., qui a voté pour le « candidat progressiste » Emmanuel Macron, a conclu, également au téléphone, que « les immigrés non européens et leurs descendants sont là et rien n’y changera ». Cependant, la réduction des inégalités, l’amélioration du niveau d’éducation en banlieue et la promotion professionnelle des personnes issues des +minorités visibles (non européennes)+, comme le propose Macron, pourraient conduire à un apaisement de la situation.
Mieczysław G a également voté pour Macron. Il a voté, même s’il a passé le week-end loin de chez lui à Versailles. C’est parce qu’il a envoyé l’autorisation aux gens d’En Marche ! (En avant) », comme s’appelle le mouvement de ce candidat.
Tous les partis ont exhorté leurs partisans à faire de même. Ils confient alors ces procurations à leurs militants qui habitent dans la même circonscription électorale que le parti qui a accordé l’autorisation. Selon le français lois la personne habilitée peut voter comme elle l’entend, quelles que soient les instructions de l’ordonnateur.
Les observateurs estiment que les Polonais de nationalité française ont tendance à voter à droite et à l’extrême droite. Ils soulignent toutefois que cette croyance ne peut être prouvée. Les enquêtes qui demandent parfois le lieu de naissance des parents, ce qui distingue les immigrés et leurs enfants, ne précisent jamais les origines polonaises.
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