Selon un rapport de la Cour, organe indépendant du gouvernement et du Parlement français chargé de contrôler l’utilisation des fonds publics, la France « éprouve des difficultés à développer des accords de coopération opérationnelle » avec le Royaume-Uni.
Le document fait spécifiquement référence à la Joint Intelligence Unit, créée en 2020 pour lutter contre le trafic d’êtres humains et limiter le nombre de personnes traversant la Manche. En 2022, le groupe a contribué au démantèlement de sept réseaux de trafic d’êtres humains.
Le tribunal « a jugé que les Britanniques n’avaient pas fourni d’informations utiles sur les départs de petits bateaux, mais n’avaient fourni que des informations très générales de premier niveau qui n’avaient pas été vérifiées ». Les informations sur les circonstances dans lesquelles les migrants arrivent « semblent très confuses », indique le rapport.
« Les relations entre la France et le Royaume-Uni sont donc déséquilibrées en termes d’échange d’informations et de renseignements », ont souligné les Français.
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Comme l’écrit l’AP, la Grande-Bretagne a rejeté ces allégations. Le ministère des Affaires étrangères de Londres a déclaré jeudi que le rapport « est basé sur des informations obsolètes et ne reflète pas fidèlement nos relations de travail actuelles, y compris le partage de renseignements avec la France ».
« Au cours des deux dernières années, nous avons pris des mesures plus énergiques à leurs côtés pour réprimer les gangs de passeurs et arrêter les bateaux », indique le communiqué britannique. « Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires français à tous les niveaux pour contribuer à améliorer la prévention des tentatives de franchissement de la frontière, tant sur les plages que bien avant qu’elles ne les atteignent. »
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