L’enquête, ouverte en mars, concerne trois photos publiées par Le Pen en 2015. L’une d’elles montrait la décapitation du journaliste américain James Foley. L’homme politique les a publiés après les attentats de Paris en 2015, au cours desquels plus de 130 personnes sont mortes.

Le tribunal n’a pas confirmé s’il avait envoyé Le Pen pour examen, mais a souligné qu’il s’agissait d’une procédure normale dans de tels cas.

« Je pensais avoir tout vu, mais non ! Pour avoir condamné les horreurs de #Daesh (État islamique – PAP) dans des tweets, la +justice+ m’envoie faire des examens psychiatriques ! Jusqu’où iront-ils ? INCROYABLE », a écrit Le Pen sur Twitter.

Elle a ensuite déclaré aux journalistes qu’elle n’assisterait pas aux tests. «Je veux voir comment le juge va essayer de me forcer à faire ça», a-t-elle souligné.

Sur BFM TV, elle a déclaré que de telles méthodes sont utilisées par les régimes totalitaires contre leurs rivaux pour les faire « passer pour des fous ».

Selon le document judiciaire publié par Le Pen sur Twitter, la juge souhaite vérifier par des tests si elle souffre d’une maladie mentale et, le cas échéant, si cela a pu influencer son évaluation de la situation lorsqu’elle a publié les tweets. Les médecins évalueront également si Le Pen constitue une menace pour la société.

Le rival de Le Pen, le chef du parti d’extrême gauche France Indomptable, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que cet examen était inutile car elle était « politiquement responsable de ses actions politiques ». « Ce n’est pas ainsi que nous affaiblirons l’extrême droite », a-t-il ajouté.

Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a déclaré : « Le tribunal a ordonné des examens psychiatriques pour Marine Le Pen. Je suis sans voix ! Je suis solidaire avec elle et avec les Français qui aiment la liberté ! »