France : Les médias accusent la police française et l’ensemble de la civilisation européenne de racisme

Mercredi, des voix se sont élevées pour défendre la police et d’importantes personnalités politiques et culturelles ont protesté contre la « condamnation flagrante de tout ce qui est blanc ».

Avant la manifestation de mardi contre « le racisme et les brutalités policières », le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé que les manifestations, interdites en raison de l’état d’urgence sanitaire, seraient tolérées. « Les émotions du monde prévalent sur les principes du droit », a déclaré le ministre.

« En d’autres termes, les manifestations, bien qu’interdites, ne seront pas sanctionnées », expliquent les rédacteurs du quotidien régional « Ouest-France » dans leur communiqué.

Le ministre a annoncé des sanctions contre tout soupçon de propos et de comportements racistes au sein des rangs de la police.

La presse avait déjà révélé l’existence d’un groupe policier sur Facebook dont les participants échangeaient des propos « racistes, sexistes et homophobes ».

Mercredi seulement, la France a appris, par de rares notes et de courts messages à la radio et à la télévision, que de nombreuses affiches « appelant à la mort des policiers », comme les qualifiaient les rédacteurs du Monde, avaient été « découvertes » à Ivry, banlieue de Paris. La « découverte » a été faite « en début de semaine », a rapporté la radio « France Infos ».

Mais jusqu’à mercredi, les médias français se sont concentrés sur la condamnation du racisme européen, dénonçant le fait que « certains pays européens soient fiers d’être blancs et chrétiens ». Le site « Euractive » affirme que « le rôle du commissaire Margaritis Schinas est de promouvoir le mode de vie européen, qui est un clin d’œil voilé aux racistes ».

Les syndicats de policiers se sont opposés aux accusations et au comportement de leur ministre. Mercredi, ils ont été rejoints par l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal.

Selon elle, « les forces de police souffrent à cause de la politique antisociale du gouvernement ». Policiers et gendarmes sont épuisés par les manifestations souvent violentes des « gilets jaunes » qui durent plus d’un an, a-t-elle expliqué.

Mercredi soir, lors d’un débat sur France Infos, la présidente et polémiste de l’entreprise, Sophie de Menthon, a souligné que parmi les « gilets jaunes », il y avait très peu de « représentants de la diversité », comme le sont les Français d’origine non européenne. appelé.

D’autres participants au débat se sont cependant attachés à s’attaquer aux symptômes du racisme dans la société française et ont appelé à « l’éradication de toute trace ». Ils ont également jugé « compréhensibles » les revendications des associations de « Français de couleur », réclamant la suppression des monuments à Colbert (Jean-Baptiste – 1619-1683), l’un des plus importants ministres de Louis XIV, auteur du « Code noir ». « , régulant la vie dans les colonies.

Georges Fenech, ancien député de droite du Parti républicain, a évoqué lors d’un débat sur la télévision « CNews » qu’il y avait également des propositions visant à retirer les statues de Winston Churchill. « Et quand ce sera le tour du général de Gaulle ? » – a-t-il demandé rhétoriquement.

Le leader des « Français libres » disait de la France : « nous sommes une nation européenne, de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne ».

Selon Fenech, la « campagne antiraciste » actuelle accuse « pratiquement toute la civilisation européenne » et « condamne ouvertement tout ce qui est blanc ».

Co-fondateur de l’association « SOS Racisme », fondée en 1984, l’ancien ministre socialiste Julien Dray a déclaré : « Depuis 40 ans nous luttons contre la division raciale. Aujourd’hui, cette division est à nouveau rétablie sous la bannière de l’antiracisme. Si cela continue, nous serons responsables de tout », a-t-il prédit.

L’édition de jeudi du quotidien « Le Figaro » comprenait un entretien avec le philosophe Alain Finkielkraut, qui déplore que « l’indignation compréhensible » (causée par la mort de George Floyd) se transforme en France en une « frénésie d’imitation qui coince la réalité ». « .

Ceux qui dénoncent le « racisme systémique et les violences policières racistes » oublient que dans les « banlieues difficiles » (comme on appelle les quartiers habités principalement par des immigrés et leurs descendants), c’est la police qui ressent la peur.

Les policiers, mais aussi les pompiers et même les ambulances, y sont souvent attirés par de fausses alarmes puis bombardés de feux d’artifice et de cocktails Molotov, rappelle le philosophe.

Selon lui, le « nouvel antiracisme » ne lutte pas pour « l’égalité de dignité des personnes », sans distinction de couleur de peau ou de religion, mais combat « le rôle moteur de la civilisation occidentale dans les pays occidentaux eux-mêmes ».

George Floyd, un homme noir de 46 ans, a été sauvagement tué par un policier à Minneapolis le 25 mai. Son assassinat a déclenché des protestations dans des dizaines de villes américaines et dans le monde entier. (BOUILLIE)

Josée Perreault

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