La France a finalement rejeté la demande d’extradition vers l’Italie…

Mardi, la Cour de cassation française a définitivement rejeté la demande d’extradition vers l’Italie de 10 anciens militants de groupes d’extrême gauche de ce pays. Les anciens militants sont en France depuis plus de 30 ans, en Italie ils ont été condamnés pour des actes à caractère terroriste.

Le processus d’extradition de huit hommes et deux femmes âgés de 62 à 79 ans est en cours depuis 2021. Six anciens militants appartenaient aux Brigades rouges, quatre à d’autres groupes armés.

En Italie, ils ont été condamnés pour des actes à caractère terroriste commis de la fin des années 1960 au début des années 1980. Cette période de l’histoire italienne s’appelait les années de plomb – c’était une période de soulèvements sociaux violents et d’augmentation du terrorisme par des groupes d’extrême gauche et d’extrême droite. Plus de 360 ​​personnes ont été tuées, des milliers blessées et 10 000 arrêtées dans les violences des deux côtés. personnes, 5 000 personnes ont été condamnées – listes AFP.

Les anciens militants pensaient être protégés par la « doctrine Mitterrand », une politique informelle introduite en 1985 par le président socialiste français François Mitterrand, qui a régné de 1981 à 1995. En vertu de cette pratique, les militants d’extrême gauche qui ont fui l’Italie vers la France n’ont pas été extradés. par les autorités de leur patrie, à condition qu’ils rompent avec le passé et qu’ils ne soient pas coupables des crimes les plus graves et les plus brutaux.

Or, l’actuel président français Emmanuel Macron, à la surprise générale de l’opinion publique de son pays, a accepté au printemps 2021 de poursuivre les demandes renouvelées de Rome d’extradition de 10 anciens militants un an plus tôt, écrit l’AFP.

Après avoir évalué chaque cas individuellement, la cour d’appel de Paris a rejeté en juin 2022 toutes les requêtes italiennes, invoquant le respect du droit à la vie privée et familiale et à un procès équitable.

Le procureur chargé de l’affaire a fait appel de la décision au motif que l’extradition permettrait de rejuger les anciens militants et ne constituerait pas une ingérence déraisonnable dans leur vie privée et familiale.

La Cour de cassation, la Cour suprême de France, a rejeté le pourvoi et confirmé la décision de la juridiction inférieure. Le verdict ferme définitivement la possibilité d’extrader d’anciens militants vers l’Italie.

La présence d’anciens militants italiens en France affecte négativement les relations entre Paris et Rome depuis des décennies, commente l’AFP. (BOUILLIE)

adj./ap/

Charles Lambert

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