La France va limiter les soins de santé pour les immigrés clandestins

La majorité de droite au Sénat français s’est prononcée par 200 voix contre 136 contre la suppression de l’assurance maladie publique « Aide Médicale d’Etat » (AME). Les soins de santé pour les immigrés sans permis de séjour, introduits en 2000 par le gouvernement de gauche, coûtent actuellement au budget de l’État 1,2 milliard d’euros par an. Celui-ci garantit une prise en charge complète des prestations médicales, dentaires et des frais d’hospitalisation pour toute personne séjournant en France pendant au moins trois mois.

La réforme signifierait que les immigrés clandestins ne seraient soignés gratuitement qu’en cas de « maladies graves » et de « douleurs aiguës ». De plus, une liste limitée d’activités préventives, comme la vaccination, serait remboursée. Les frais de grossesse seront également pris en charge.

Le parti Renaissance du président Emmanuel Macron (anciennement mouvement politique La République en marche) est divisé sur cette question. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est prononcé en faveur de la suppression du paquet santé. – Je soutiens la proposition républicaine et centriste de transformer l’AME en soins médicaux d’urgence. C’est un bon compromis qui allie détermination et humanité, a déclaré Darmanin. La porte-parole du parti de Macron, Maud Bregeon, a également déclaré que cette question ne devait pas être taboue.

Ministres chargés de la protection santé cependant, ils ont critiqué cette décision. – Cela n’a aucun sens de combiner AME et contrôle de l’immigration. Il vaut mieux traiter la maladie immédiatement, avant qu’elle ne devienne plus grave, a déclaré au Sénat la vice-ministre de la Santé Aurélien Rousseau Agnès Firmin Le Bodo. Un article visant à limiter les soins de santé pour les immigrés illégaux a été ajouté au projet de loi sur l’asile et l’immigration sur lequel travaillait le Sénat. L’Assemblée nationale devrait débattre du projet de loi à partir de décembre. Le gouvernement minoritaire de la Première ministre Elisabeth Borne dépend également des voix des Républicains de droite.

Les politiciens de gauche ont protesté contre les changements prévus. La sénatrice des Verts Mélanie Vogel a parlé de « honte ». – La haine des étrangers est illimitée. J’ai honte, dit-elle.

Josée Perreault

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