Le droit à l’avortement dans la Constitution : la France veut donner l’exemple au monde

Le résultat du vote, 780 pour et seulement 72 contre, montre qu’aucune force politique sérieuse ne s’est opposée à une telle initiative. Il a été soutenu à la fois par l’extrême droite (Rassemblement national de Marine Le Pen) et par la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon. Ainsi que les socialistes, les gaullistes et le groupe présidentiel libéral Ensemble.

La France a réagi aux événements aux États-Unis et en Pologne

Pourtant, il y a un an et demi, Emmanuel Macron a décidé qu’il fallait renforcer le droit inaliénable dont jouissent, selon lui, les femmes. Il s’agissait d’une réaction à la décision de la Cour suprême des États-Unis de juin 2022, qui a aboli la garantie de la légalité de l’avortement. Et aussi le durcissement de l’interdiction de l’avortement en Pologne, alors gouvernée par le PiS. Jusqu’à présent, aucun pays au monde n’a inscrit dans la Constitution le droit d’interrompre une grossesse.

L’avortement est légal en France depuis 1975. Il a été adopté à l’initiative de la ministre de la Santé de l’époque, Simone Veil, survivante de la Shoah. L’introduction des cendres d’un ancien prisonnier d’Auschwitz-Birkenau au Panthéon de Paris en 2018 avait pour but de montrer la direction de l’action du président.

La légalité de l’avortement n’a pas augmenté le nombre de grossesses interrompues

Environ 220 000 personnes exercent chaque année leur droit à l’avortement. Français. Dans le pays, une femme sur trois a recours à cette procédure, légale jusqu’à la 14e semaine de grossesse. On estime que ce chiffre était similaire avant la légalisation de l’avortement.

Alaire Boivin

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