Les prisons françaises sont comme des colonies de vacances. Les prisonniers sont des influenceurs sur les réseaux sociaux

Ils peuvent mener des affaires de drogue depuis la prison, planifier une évasion… Certains, reconnus coupables de violences conjugales, harcèlent encore leurs ex-femmes », a déclaré l’un des surveillants à la chaîne française.

L’utilisation secrète des téléphones portables dans les prisons françaises n’est pas nouvelle. En 2017, un clip de rap avait été tourné entièrement sur smartphone dans la prison de Luynes, à l’insu de l’équipe de surveillance, rappelle la chaîne.

Les prisonniers ont leur propre surnom et gèrent les réseaux sociaux, tels que YouTube, Instagram, Snapchat et TikTok. « Un Tiktolard » (441 000 abonnés), « La taule ou le pactole » (1 800 abonnés). « Le Cuistolard » (34 000 abonnés). Ce dernier élabore des recettes sur votre téléphone portable.

– 90 pour cent des détenus possédaient un téléphone portable en prison, affirme Cyril Huet Lambing, secrétaire adjoint de l’Association nationale des surveillants pénitentiaires (SPS).

De plus en plus de détenus sont connus sur les réseaux sociaux, car il y a de moins en moins de personnel dans les prisons. « Nous achetons la paix sociale », explique le surveillant, soulignant que les surveillants de la prison d’Aix-Luynes sont « surchargés » et se plaignant du manque de soutien du directeur du centre de rétention.

« La prison est devenue une véritable colonie de vacances ! Et c’est comme ça que ça se gère. » Selon lui, la direction ne fait rien pour « faire taire » les détenus et il n’est pas nécessaire d’embaucher des gardiens supplémentaires. Certains d’entre eux vendent des téléphones portables aux détenus pour plusieurs centaines d’euros, rapporte France 3.

De Paris Katarzyna Stańko

Josée Perreault

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