Les représentants musulmans de France aux Jeux olympiques ne seront pas autorisés à se couvrir les cheveux – EURACTIV.pl

Les femmes musulmanes représentant la France aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine ne seront pas autorisées à se couvrir les cheveux, a annoncé cette semaine le gouvernement français. La décision a été critiquée par les Nations Unies, qui ont souligné qu’elle était discriminatoire à l’égard des femmes.

Pour la première fois, le ministre français des Sports a évoqué l’interdiction du port du foulard pour les femmes représentant la France aux Jeux Olympiques de l’année prochaine. Amélie Oudéa-Castera le dimanche (24 septembre). Elle a déclaré que la France est un pays laïc et qu’il existe une interdiction d’afficher des symboles religieux lors d’événements sportifs.

– Qu’est-ce que cela signifie? Cela passe par l’interdiction de tout prosélytisme et une neutralité totale dans le service public. Cela signifie que les représentants de nos délégations, nos équipes de France, ne porteront pas de foulard, a-t-elle précisé.

La déclaration du ministre a été commentée par le ministère lui-même, qui a publié mardi un communiqué à ce sujet. Il a confirmé que les athlètes français doivent rester religieusement neutres.

« Par conséquent, ils ne peuvent pas porter de foulard (ou tout autre accessoire ou vêtement exprimant une appartenance religieuse) lorsqu’ils représentent la France lors de compétitions sportives nationales ou internationales », indique le communiqué.

Dans le même temps, il a été annoncé que l’interdiction ne s’appliquerait pas aux athlètes d’autres pays, car les réglementations pertinentes relèvent de la responsabilité des comités nationaux olympiques.

La décision du ministère français des Sports a été critiquée par la porte-parole du bureau des droits de l’homme des Nations Unies. Marthe Hurtado. « Personne ne devrait dire à une femme quoi porter et quoi ne pas porter », a-t-elle déclaré, citant les dispositions de la convention contre la discrimination à l’égard des femmes, à laquelle la France est également partie.

Selon elle, restreindre le droit d’exprimer des opinions religieuses « n’est acceptable que dans des situations très spécifiques qui suscitent des préoccupations légitimes concernant la sécurité publique, l’ordre public et la santé publique », et même dans ce cas, ces restrictions doivent être proportionnées.

La France combat les musulmans

C’est la deuxième fois au cours des derniers mois que les autorités françaises ciblent la communauté musulmane en interdisant le port de vêtements religieux traditionnels.

Début septembre de cette année, il a été annoncé que l’utilisation de l’abaya – un vêtement extérieur porté par les musulmans – serait interdite dans toutes les écoles publiques du pays au cours de l’année scolaire en cours. À son tour, en juin, le Conseil d’État a décidé de maintenir la réglementation interdisant aux joueuses de football de porter le hijab. La Ligue des droits de l’Homme et l’organisation de footballeurs français « Les Hijabeuses » ont appelé à une modification de la réglementation.

– L’interdiction en France est bien entendu liée à la politique d’un État laïc, où l’affichage de symboles religieux est mal vu. Théoriquement, les femmes musulmanes devraient avoir le droit de porter des vêtements conformes à leur religion pour se sentir à l’aise. Il est important de souligner que le choix doit leur appartenir. D’un autre côté, les hommes politiques français ont décidé que le port de vêtements traditionnels liés à leur religion n’est pas acceptable dans un pays laïc – a déclaré l’expert dans un entretien avec EURACTIV.pl Jacob Zajdel.

Célestine Marion

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