L’ONU tire la sonnette d’alarme sur les coûts cachés de notre alimentation. « Ils sont extrêmement grands »

Les régimes alimentaires malsains et l’agriculture nuisible à l’environnement coûtent chaque année des milliards de dollars dans le monde. L’ONU veut développer des stratégies pour réduire ces « coûts cachés ».

L’ONU met en garde : les « coûts cachés » de notre alimentation sont extrêmement élevés ; photo : unsplash.com/Jonathan Borba

Les « coûts cachés » des systèmes alimentaires mondiaux sont extrêmement élevés

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les coûts dits cachés des systèmes alimentaires mondiaux sont extrêmement élevés. Selon la FAO, ces « coûts cachés » liés à une alimentation malsaine et à une agriculture nuisible à l’environnement s’élèvent à environ dix milliards de dollars par an, soit environ dix pour cent du produit intérieur brut mondial. C’est ce que révèle un rapport sur l’alimentation et l’agriculture (SOFA) publié lundi par l’organisation des Nations Unies basée à Rome.

Le rapport montre que la grande majorité de ces coûts, soit plus de 70 pour cent, sont dus à une alimentation malsaine. Le problème réside dans la proportion croissante de matières grasses, de sucre et d’aliments hautement transformés dans l’alimentation de nombreuses personnes. Cela conduit à l’obésité et à d’autres maladies, qui non seulement pèsent sur les systèmes de santé, mais réduisent également la productivité du travail.

Selon la FAO, une autre raison du « véritable coût économique mondial » des systèmes alimentaires actuels est l’environnement. Les émissions de gaz à effet de serre et les apports d’azote ainsi que l’utilisation non durable de l’eau y contribuent donc. Les pays à faible revenu sont particulièrement touchés par ces coûts sanitaires, environnementaux et sociaux.

Taxes, subventions et réglementations pour adapter les systèmes alimentaires actuels

Pour contenir et quantifier avec précision ces coûts énormes, la FAO exige, entre autres, une analyse régulière de la part des politiques et des entreprises. Les gouvernements pourraient recourir aux taxes, aux subventions et aux réglementations pour adapter les systèmes alimentaires actuels. De cette manière, les « véritables coûts » de l’alimentation peuvent être reconnus et réorientés vers des systèmes alimentaires pérennes. En 2024, la FAO souhaite montrer des moyens plus concrets de réduire les coûts cachés.

Josée Perreault

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