Emmanuel Macron remporte les élections. Qui est le nouveau président de la France ? [SYLWETKA]

Emmanuel Macron, 39 ans, qui n’a jamais exercé de mandat électif, a été élu dimanche huitième président de la Ve République française. Au second tour des élections, il a battu la candidate d’extrême droite du Front national, Marine Le Pen.

Macron, né le 21 décembre 1977 à Amiens (en Picardie, au nord de Paris) dans une famille de médecins, a fait ses premières études dans sa ville natale, où il a fréquenté un lycée catholique fondé par les jésuites. Il réussit le baccalauréat à Paris, où il fut élève de l’école qui porte son nom, considérée comme la meilleure de France. Henri IV.

Après ses études universitaires, il entre à l’Institut des sciences politiques de Paris puis à la prestigieuse École nationale d’administration (ENA).

Dans les années 2004-2008, il a occupé plusieurs postes gouvernementaux, puis, s’éloignant de la fonction publique, il a accepté un poste à la banque Rothschild. Il y traite des dossiers importants, comme le rachat par Nestlé d’une filiale des laboratoires pharmaceutiques Pfizer. Cela lui a permis de devenir actionnaire de la banque et millionnaire.

Il est actif dans les organisations de gauche depuis sa jeunesse et, en 2006-2009, il était membre du Parti socialiste (PS). Durant cette période, il parvient à établir des contacts avec des personnalités influentes du monde politique et entreprise.

Avant que le président nouvellement élu François Hollande ne le nomme conseiller économique et secrétaire général adjoint de l’Élysée, la direction de l’époque du MEDEF souhaitait le recruter comme directeur général de ce « fief du capitalisme français ».

En juin 2014, voyant que le gouvernement ne mettait pas en œuvre la politique économique proposée, il quitte le poste de président, mais en août, il revient au gouvernement – en tant que ministre de l’Économie, en remplacement d’Arnaud Montebourg, partisan de la ligne de gauche.

C’est à lui que la France doit la « loi Macron », qui libéralise le travail dominical, les transports, les banques et prestations de service. Les économistes considèrent que le plus grand bénéfice de cette loi est qu’elle constitue « le premier pas vers la libération d’industries qui jusqu’à présent étaient enchaînées aux restrictions », comme l’a dit l’économiste Ludovic Subran.

Même si la loi qui assouplit le droit du travail a été portée par la ministre de ce ministère, Myriam El Khomri, Emmanuel Macron en a été le principal artisan. La loi, qui abolissait pratiquement les contrats de travail et assouplissait le code du travail en faveur des employeurs, a provoqué des protestations et des manifestations de la part des syndicats. C’est pour cette raison que le siège de la CGT, appelant à « barrer la route à l’extrême droite », n’appelle pas actuellement à voter pour Macron.

En avril 2016, Macron, encore ministre, fonde le mouvement En Marche !. (Avance) destiné à fédérer les défenseurs du progrès de droite et de gauche. Il a démissionné de son poste gouvernemental le 30 août.

Au premier tour des élections présidentielles d’avril, il a remporté plus de 24 pour cent des voix. votes, il arrive en première position, devant la populiste d’extrême droite Marine Le Pen (21,3%).

Sa décision et sa candidature ont suscité l’enthousiasme des médias, à tel point que les critiques y ont vu le symptôme d’une maladie qu’ils ont qualifiée de « macronite ». Le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont qualifié Macron de « candidat des banques et des préoccupations internationales ».

La droite affirme que Macron est le candidat « recherché » par l’impopulaire président Hollande. Leader d’En Marche ! il le nie avec véhémence, et les observateurs soulignent que son mouvement, qui prétend s’élever au-dessus des divisions traditionnelles droite-gauche, présente actuellement des caractéristiques centristes classiques.

Macron était le seul candidat résolument pro-européen aux élections françaises en cours. Selon le politologue Christophe Bouillaud, « il estime que ses réformes permettront à la France de rattraper l’Allemagne et à l’Europe de devenir française ».

Ses opinions, qualifiées de sociales-libérales, le portent à croire que « l’économie peut résoudre tous les problèmes sociaux », ce qui – comme le dit le philosophe Alain Finkielkraut – « ignore les problèmes du radicalisme islamique, convaincu qu’il fera fuir les jeunes jihadistes musulmans ». en les mettant au volant de la voiture Uber. Il est accusé d’avoir inclus parmi les militants de son mouvement des personnes liées aux branches françaises des Frères musulmans.

Dans les débats télévisés précédant le premier tour des élections, Emmanuel Macron était le seul candidat à défendre les travailleurs mis en avant, majoritairement polonais.

Il a changé de position avant le second tour, annonçant dans une interview à la presse qu’après les élections il exigerait des sanctions contre la Pologne. Macron a accusé Varsovie de « dumping social » et de « gain de différences dans le système fiscal ». Il a également déclaré que « la Pologne ne respecte pas les droits et les valeurs de l’Union ».

Et une semaine avant le vote, plaçant Jarosław Kaczyński au rang de Vladimir Poutine comme « un ami de Marine Le Pen », il a accusé les autorités polonaises de « violer de nombreuses libertés » et les valeurs de l’Union européenne.

Henri Jordan

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