France : les immigrés seront installés en province » Kresy

Le président français Emmanuel Macron souhaite installer les immigrés dans la province locale. Leurs annonces ont coïncidé avec une protestation des habitants d’une des plus petites villes, où une fondation pro-immigration souhaite mener un programme pilote conforme à la théorie du « grand déplacement de population » populaire en France.

Les élections présidentielles et parlementaires de cette année en France ont montré que l’immigration de masse n’est plus acceptée par la société locale. Même les libéraux et les gauchistes français ont commencé à soutenir au moins la politique d’assimilation des étrangers, en particulier la radicalisation des musulmans qui remettaient de plus en plus ouvertement en question les valeurs laïques de la république.

Macron n’aurait pas battu la leader nationaliste Marine Le Pen lors des élections présidentielles d’avril si son programme n’avait pas inclus des annonces de changements à la politique d’immigration actuelle. Aujourd’hui, le chef de l’État français commence à tenir ses promesses, en annonçant la présentation de la loi d’asile réformée au Parlement. Au début de l’année prochaine, il annoncera une réforme visant à mettre fin à la pathologie actuelle consistant à placer les réfugiés des pays du tiers monde dans les banlieues des villes confrontées à des problèmes de pauvreté et de criminalité. Macron entend par ailleurs améliorer le système d’expulsion des personnes qui ne remplissent pas les conditions d’asile et qui posent problème.

Cependant, cela ne signifie pas un abandon total de l’accueil d’immigrés. Récemment, le président français a surtout évoqué la meilleure répartition des étrangers évoquée plus haut. Au lieu des fameuses banlieues des grands centres urbains, ils seraient envoyés principalement dans les zones rurales. Selon Macron, qui a annoncé les hypothèses de la nouvelle politique lors d’une réunion avec les maires, ce sont eux qui se dépeuplent le plus rapidement.

Expérience d’immigration

Presque au même moment, la ville de Callac, commune de la région Bretagne comptant un peu plus de deux mille habitants, devient célèbre en France. Tout cela grâce à la « riche famille Cohen », comme les médias locaux décrivent souvent la famille des propriétaires de la marque de vêtements pour enfants Bonpoint. Depuis 2009, les Cohen dirigent une fondation déclarée dédiée à la « solidarité » et au « service de l’humanité », pour laquelle ils ont même renoncé à cette activité.

La famille, à travers son organisation, a dû sélectionner Callac parmi plusieurs dizaines de villes similaires, la considérant comme le lieu le plus approprié pour mettre en œuvre le projet d’installation de près d’une centaine de réfugiés d’Afrique. Yannick Kerlogot, un homme politique appartenant au groupe « Renaissance » fondé par Macron, aurait contacté la municipalité de Callac.

Les créateurs du « Projet Horizon » estiment que Callac est une ville qui se dépeuple rapidement et qui a besoin d’un développement sous la forme de nouveaux habitants. Cependant, ils ne resteront pas là-bas dans le cadre de l’aide humanitaire classique, mais des perspectives d’emploi leur seront créées, car ils recevront un permis de séjour de 10 ans. Si les hypothèses ci-dessus sont remplies, le projet sera copié dans d’autres villes françaises.

Mais les habitants eux-mêmes protestent contre cette expérience. Ils estiment que le gouvernement local est actuellement incapable de répondre à leurs besoins et ne devrait donc pas assumer de nouvelles obligations. Par ailleurs, faire venir des familles extra-européennes (cinq d’entre elles sont déjà installées en ville) pourrait, d’une part, réduire le niveau de scolarisation dans les écoles locales et, d’autre part, constituer une menace pour l’identité de la région nord-ouest de la France.

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Il est intéressant de noter que la Fondation Cohen a développé les hypothèses susmentionnées du « Projet Horizon », mais n’a pas réellement l’intention de financer sa mise en œuvre. Les fonds destinés à cet effet doivent provenir au moins aux trois quarts de fonds publics ainsi que de contributions privées. La mise en œuvre des projets du gouvernement local et des entrepreneurs sera financée principalement par les citoyens, qui n’auront cependant pas le droit de vote, car le maire de Callac s’est toujours opposé à la tenue d’un référendum sur cette question.

La province craint le « grand changement »

Il est significatif que Macron ait annoncé le transfert des réfugiés vers les zones rurales lors d’une réunion avec les maires, alors qu’il aurait pu le faire quelques jours plus tôt parmi les personnes les plus intéressées par la nouvelle politique du gouvernement. Le président français a participé à la rencontre annuelle des jeunes agriculteurs à Outarville, dans la région Centre, où il a simplement lancé un appel au soutien des producteurs locaux et discuté de la question de la relève générationnelle dans des milliers d’exploitations agricoles.

Cela n’est pas surprenant, car la province française est actuellement le principal point de résistance contre l’establishment libéral de gauche. Macron est extrêmement impopulaire dans ce pays, principalement en raison de la faiblesse des salaires et des retraites, du déclin des services publics et du manque d’aides d’État, mais aussi en raison de son approche de l’immigration. Pour cette raison, la droite nationale française est plus populaire dans les campagnes et les petites villes.

A Callac même, une manifestation contre le « Projet Horizon » a été organisée par le parti Reconquista du candidat et publiciste à la présidentielle de cette année, Eric Zemmour. Les annonces de Macron concernant l’installation des immigrés en milieu rural ont été critiquées par le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen. Le groupe affirme que l’arrivée de personnes culturellement étrangères n’est pas une solution au problème du dépeuplement de la province, car elle souffre principalement de problèmes économiques, qui s’aggravent actuellement en raison de la crise énergétique dans l’Union européenne.

Certes, la nouvelle politique des autorités françaises et les initiatives comme les projets de la famille Cohen montrent que les craintes du « grand remplacement » (selon les sondages, près de 61 % des Français y croient) ne sont plus seulement une théorie du complot. Les élites qui gouvernent le Sena tentent en fait de changer la population par le biais de politiques d’immigration, ce dont même le centre-droit modéré parle depuis un certain temps. Comme vous pouvez le constater, la popularité record des nationalistes de Le Pen n’empêche pas la gauche et les libéraux de continuer à agir contre la société.

Marcin Ursynski

Henri Jordan

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