Guerre du Jihad, la France contrainte de se retirer du Mali

Loin du Mali. Après neuf ans, la France clôture l’opération Barkhane et la mission européenne équivalente Takuba, dirigée par Paris. La décision a été formellement adoptée hier pour trois pays du Sahel – la Mauritanie, le Tchad et le Niger – toujours actifs dans l’opération, les pays du Golfe et les Etats européens participant à Takuba, dont l’Italie.

« Au vu des multiples fermetures des Autorités de transition au Mali, le Canada et les États européens opérant parallèlement à l’opération Barkhane et au sein du Groupe de travail Takuba n’envisagent plus les conditions pour poursuivre leur engagement militaire actuel au Mali, et ont décidé d’engager une action coordonnée retrait de leurs moyens militaires. Ils l’ont fait », ont-ils expliqué dans un communiqué commun. « La victoire sur le terrorisme n’est pas possible si elle n’est pas soutenue par l’État », a expliqué le président français Emmanuel Macron.

Remake de septembre

Les forces militaires présentes au Mali se retireront au Niger entre juin et septembre. Il y a 2 400 soldats français – sur un total de plus de 5 000 au Sahel – et 600 à 900 soldats alliés. « Le cœur de cette opération militaire ne sera plus le Mali, mais le Niger – a ajouté Macron – et peut-être de manière plus équilibrée dans tous les pays de la région qui veulent de l’aide. » La présence au Burkina Faso peut également être renforcée. Dans tous les cas, a expliqué le porte-parole de l’Armée Pascal Ianni, la présence française tombera à 2 500 à 3 000 personnes.

« Nous ne quittons pas le Sahel, nous restructurons simplement notre présence. Nous continuerons à soutenir les populations du Sahel et du Mali », a déclaré le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell.

Zoom sur les pays du Golfe de Guinée

En effet, la France demande que le centre des missions militaires de la région se déplace vers le golfe de Guinée – Côte d’Ivoire, Togo, Bénin et Ghana – qui sont stratégiquement importants, aussi parce qu’ils sont riches en pétrole et aussi victimes de terrorisme djihadiste. Les efforts de la Russie et de la Chine pour accroître leur influence en Afrique constituent un défi majeur pour l’Union européenne, qui ne quittera donc pas la région.

Henri Jordan

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