Il a perdu son poste au gouvernement. Changements dans le rôle du ministre de l’éducation | Analoiza, ISW, France

Jean-Michel Blanquer, le ministre sortant de l’éducation, très populaire, voire qualifié de révélation au sein du gouvernement sous la présidence de Macron, a passé le relais après un record de 5 ans à ce poste.

Cette position lui a coûté un scandale pour la façon « malheureuse » de rendre compte du régime d’assainissement dans les écoles par les médias publics avant que la nouvelle ne soit communiquée aux parties intéressées, c’est-à-dire aux enseignants, et transmise depuis la lune de miel du ministre, qui a duré un mois qu’il passait à Ibiza. Il a également raccourci son parcours vers le portefeuille du ministère de la Justice.

Un fait intéressant est peut-être que ce Brigitte Macronépouse Emmanuel Macronelle-même enseignante, a découvert l’ancienne ministre de l’éducation. Jean Michel Blancquerl’alors directeur de l’université de commerce ESSEC, alors totalement inconnu du grand public, a été invité à une émission de radio pour présenter son livre sur l’école du futur, dans lequel il présente ses propositions de réforme.

Brigitte Macron, après avoir écouté l’émission, a lu le livre et l’a transmis à son mari, suggérant qu’elle avait besoin de voir son auteur, car l’homme « pourrait être le ministre qu’elle aimerait avoir quand elle enseigne ». Six mois plus tard, Emmanuel Macron est élu président de la France et Jean-Michel Blanquer nommé ministre de l’Éducation.

L’ancien ministre de l’Éducation était connu pour ses vues claires sur la réalité sociale. Il a exprimé son opposition au « gauchisme islamique » et à la soi-disant idéologie du « vokeisme », quelque chose qui peut être décrit comme un politiquement correct extrême dans le domaine de la discrimination raciale.

« Ce sont les choses qui mènent au totalitarisme », a-t-il déclaré. Cette position a été vivement condamnée par les opposants de gauche. Il était aussi un propagateur de l’idée de laïcité totale.

Il l’a remplacé comme ministre de l’éducation Pap Ndiayehistorien, conférencier, spécialiste de l’histoire des mouvements sociaux aux États-Unis et des minorités, ainsi que l’ancien directeur du Musée national d’histoire des migrations en France, qui était déjà entré l’an dernier dans un fort conflit de convictions avec son prédécesseur – encore plus de nommage est en partie surprenant.

Se référant aux propos déjà évoqués de Blanquer sur l’islamo-gauchisme, il a commenté que « ce terme est une manière de stigmatiser les courants de recherche (…), il a été adopté par l’extrême droite pour qualifier tous les mouvements antiracistes et tous ceux qui s’occupent avec discrimination. »

L’une des réformes initiées par son prédécesseur, à mener par le nouveau ministre, en plus d’accroître l’autonomie des directeurs d’établissements d’enseignement ou de revaloriser les salaires des enseignants, est l’introduction de l’enseignement obligatoire des mathématiques dans les écoles secondaires, quel que soit du profil enseignant.

Les mathématiques, dont les cours ont pratiquement disparu des programmes depuis l’entrée en vigueur de la précédente réforme, doivent désormais revenir avec plus d’intensité pour tous les lycéens. Aujourd’hui, les mathématiques en France sont un enseignement spécialisé, au même titre que les sciences naturelles ou la physique-chimie, et leur enseignement est partagé avec les deux matières à raison de deux heures par semaine seulement.

François BayrouL’ancien ministre français de l’Éducation nationale, aujourd’hui à l’occasion de la nomination d’Emmanuel Macron au poste de haut-commissaire au plan (« chargé de coordonner les travaux de planification en relation avec les questions démographiques, économiques, sociales, environnementales, sanitaires, technologiques et culturelles ») a déclaré que « la France, un pays de grandes réalisations scientifiques (…), est aujourd’hui le dernier pays au monde en termes de compétences mathématiques à l’école ».

Bien que du point de vue de la recherche statistique, cette observation ait été jugée un peu exagérée, le niveau de compétences en mathématiques des élèves français est préoccupant depuis de nombreuses années. Selon Bayrou, cette baisse de niveau doit être, entre autres, une conséquence de la propagation de la « fausse idée que les mathématiques ne doivent pas être pour tout le monde ». K. Zawitaj, Photo IES : pixaby

Josée Perreault

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