La France signe un accord de milliardaire avec la Chine (sans rejoindre la Route de la Soie)

Petits et grands accords bilatéraux. Certains sont très importants, comme le maxi-contrat de 300 avions du consortium européen Airbus d’une valeur de 30 milliards. Cependant, il n’y a pas eu d’échecs stratégiques, la Chine restant un concurrent. Le Français Emmanuel Macron a une idée très claire des opportunités et des limites de ses relations avec la Chine, en ligne avec la vision stratégique à long terme du gouvernement de Paris, qui vise depuis des décennies à construire un système mondial multilatéral (et multipolaire) stable. .

Préoccupations relatives aux droits de l’homme
Les rencontres de dimanche et lundi avec le président chinois Xi Jinping, qui seront élargies mardi à la chancelière allemande Angela Merkel et au président de la Commission de l’Union européenne Jean-Claude Juncker, afin de consolider également les relations avec l’Europe, visent à établir des relations égalitaires avec la Chine. « La confiance prend du temps », a déclaré Macron à Xi, peu de temps après avoir rappelé les valeurs universelles des droits de l’homme et les préoccupations européennes concernant leur respect pour la Chine.

Route de la soie : projets dans les pays tiers
La même « participation » française et européenne à l’initiative de la Route de la soie a eu pour fonction d’affaiblir son caractère géostratégique et de freiner les ambitions de la Chine d’établir une large sphère d’influence avec des partenaires plus faibles ayant des liens d’investissement et commerciaux. Macron entend collaborer avec Pékin « sur des projets concrets dans les pays tiers le long de la Route de la Soie, dans le respect des pays traversés et des normes internationales ».

Un partenariat eurocinéen « fort et exigeant »
Cette coopération – conjuguée au développement de « partenariats économiques et commerciaux respectueux des intérêts communs et construits sur un cadre juste et équilibré » et la définition d’un « multilatéralisme fort et efficace avec au centre l’action sur le climat et la biodiversité » (thèmes abandonnés et « laissé libre » par les États-Unis), selon Macron, a pour fonction de construire un partenariat euro-chinois fort, défini sur des bases claires, exigeantes et ambitieuses ».

Contrat de milliardaire pour une entreprise française
L’insistance de la France sur la nécessité de faire de l’Europe le protagoniste des relations avec la Chine n’a pas empêché le gouvernement parisien de conclure des contrats très importants. Tout d’abord, les commandes d’Airbus : Pechina achètera 290 A320 et 10 A350, pour une valeur d’environ 30 milliards. Edf, une entreprise publique d’électricité, construira également un parc éolien à Dongtai d’une valeur d’un milliard d’euros, tandis que Fie et China National Building Materials ont signé un accord pour collaborer sur les économies d’énergie dans les pays en développement. Cma-Cgm et China Sete Shipbuilding ont également signé un contrat de 1,2 milliard d’euros pour la construction de 10 porte-conteneurs. D’autres accords concernent le secteur aéronautique (image satellite) et bancaire (cofinancement pays tiers entre BNP Paribas et Bank of China). La Chine a également levé l’embargo sur la volaille française.

Lazare Abraham

"Pionnier du café. Analyste. Passionné de musique généraliste. Expert du bacon. Organisateur dévoué. Ninja incurable d'Internet. Entrepreneur."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *