Le Concorde les a tués – Jelonka.com

En 2000, un avion s’écrase sur un petit hôtel près de Paris. Deux jeunes femelles de Jelenec sont alors mortes…

En 2010, un procès lié à cette catastrophe s’est ouvert mardi devant un tribunal de Paris. Continental Airlines a été accusée d’une faute par inadvertance dans l’accident lorsque son DC-10 a décollé juste devant un Concorde d’Air France. Un morceau de métal est tombé et a ensuite été heurté par une roue du Concorde. Le pneu de la machine a explosé et ses morceaux ont percé le réservoir de carburant, provoquant un incendie qui a ensuite conduit à la catastrophe.

Cinq personnes étaient présentes sur le stand : un soudeur qui travaillait pour Continental au moment de l’accident, son patron, le coordinateur du programme d’essais de l’avion Concorde, l’ingénieur en chef et l’ancien directeur de l’aviation civile française.

Juste un jour avant le drame, ma fille m’a appelé à la maison et m’a dit qu’elle voulait revenir. Elle en avait assez de la France et de cette pratique. Elle voulait tellement retourner en Pologne, comme si elle avait un pressentiment, nous a dit la mère d’une des filles juste après le drame.
Elle a essayé d’organiser un bus de retour pour sa fille avant la fin du stage, mais il n’y avait pas de places disponibles. La jeune fille n’aimait pas tellement Gonesse qu’elle voulait même le suivre.

Les filles sont allées à l’école professionnelle secondaire hôtelière de Jelenac. Début juillet 2000, ils partent en France pour un stage d’un mois. Ils se sont retrouvés dans un petit hôtel à Goness près de Paris. Ils devaient rentrer chez eux le 1er août. Ils n’y sont pas parvenus car le 25 juillet, l’avion Concorde, qui avait décollé de l’aéroport Charles de Gaulle voisin, s’est écrasé sur l’hôtel. L’hôtel a été rayé de la surface de la terre. Quatre personnes sont mortes, dont deux Polonais.

L’enquête a duré jusqu’en 2008. Ce n’est qu’à ce moment-là, sur la base des preuves recueillies, que le parquet français a décidé de déposer un acte d’accusation auprès du tribunal. Le cabinet d’avocats représentant les victimes de la tragédie a invité les représentants des familles à participer au procès. Les pères des filles sont allés à Paris.

Pour l’un d’eux, il s’agissait du troisième voyage en France. Elle connaissait parfaitement le français. « Hotelissimo » à Gonessa accueillait régulièrement des apprentis chez un hôtelier de Jelenac. Là-bas, ils n’avaient pas les meilleures conditions car c’était un petit hôtel de province. Il se tenait au milieu de nulle part. Il y avait un autre hôtel à côté, où à cette époque deux autres étudiants de l’École technique hôtelière effectuaient des stages. La veille de la tragédie, ils ont décidé de retourner en Pologne car ils avaient déjà suffisamment de pratique. | Si nous étions restés, le même sort aurait pu nous arriver. Nous passions souvent du temps dans leur chambre, dit-elle. Lui et son ami sont retournés à Jelenec le lendemain du drame dont ils ignoraient tout. Plus tard, ils ne pouvaient pas croire que leurs amis étaient morts.

Les deux hôtels deux étoiles sont situés à 200 mètres l’un de l’autre. La ville la plus proche était à trois kilomètres.

Un groupe de 45 touristes polonais a également séjourné dans l’hôtel où l’avion s’est écrasé. Ils étaient en voyage à Paris au moment du drame. De retour à Gonessa, ils ne croyaient pas non plus à ce qui s’était passé et parlaient seulement d’un sauvetage miraculeux. Lorsque l’avion tombait, Ewa et Paulína les aidaient à préparer à manger…

Toutes les familles des 114 victimes (presque tous des Allemands étaient à bord de l’avion pour les Caraïbes) ont conclu des accords avec Air France immédiatement après le drame et ont reçu une indemnisation. Leur montant est secret, mais on estime qu’ils s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros. L’avion écrasé était assuré par cinq grandes compagnies.

L’accusé Continental Airlines a défendu que l’accident n’était pas causé par son avion. Selon leurs avocats, le Concorde a pris feu à plusieurs centaines de mètres avant de heurter un morceau de métal. Un film documentaire a même été réalisé dans lequel les créateurs tentaient d’expliquer les causes de la catastrophe. Elle a également contesté la théorie selon laquelle un morceau de métal aurait causé la catastrophe. La cause était censée être un mauvais entretien technique du Concorde.
Cependant, le tribunal a déclaré la compagnie aérienne Continental coupable, a condamné ses mécaniciens à une peine avec sursis, n’a pas sanctionné les autres prévenus et a souligné les faiblesses techniques du modèle Concorde, qui a été retiré du service en 2003.

Les enregistrements de la boîte noire ont montré que le pilote s’est longtemps battu avec la machine et a tenté de ramener l’avion à l’aéroport. Il n’y est pas parvenu…

Régine Martel

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