Le Niger menace l’UE de couper son uranium

Une semaine après le coup d’État au Niger et le renversement du président Mohamed Bazoum, des questions se posent sur les intérêts de l’UE dans cette partie de l’Afrique, jusqu’ici généreusement soutenue financièrement par Bruxelles. Bazoum a été chassé du pouvoir par un groupe d’officiers. La Commission européenne a décidé cette semaine de suspendre immédiatement son soutien budgétaire et de suspendre la coopération en matière de sécurité. Pour l’instant, Bruxelles s’est contentée d’exiger la libération de l’ancien président de son assignation à résidence et n’a pas reconnu les autorités qui ont pris le pouvoir.

Le Niger a été exonéré d’une aide financière de plus de 500 millions d’euros sur la période 2021-2024. L’argent serait principalement utilisé pour réformer l’administration, stimuler la croissance économique et développer l’éducation. La décision de suspendre les activités de sécurité signifie, à son tour, la suspension des missions de formation militaire que l’UE menait dans le pays, entraînant la formation de petits groupes de soldats.

La mesure de la Commission européenne scelle symboliquement la perte de l’influence française dans cette région. Le Niger est une ancienne colonie française et, au cours des dernières décennies, également un partenaire de Paris dans la lutte contre les groupes militants islamistes des pays du Sahel. Dans la région, l’UE ne peut compter que sur la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a exigé dimanche la libération de Bazoum, menaçant que si les responsables ne se conformaient pas à cette demande dans un délai d’une semaine, les 15 pays associés à la CEDEAO prendre « toutes les mesures nécessaires » pour renverser le régime militaire, y compris par le recours à la force.

Henri Jordan

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