Les agriculteurs français exigent des prix plus élevés pour leurs produits, compensant ainsi l’augmentation des coûts de production et une meilleure protection contre la concurrence étrangère. Ils ont jugé insatisfaisantes les propositions du gouvernement présentées vendredi.

Les dirigeants syndicaux, dont le plus grand siège du syndicat agricole, la FNSEA, ont annoncé qu’ils allaient « commencer un siège illimité » de Paris lundi à 14 heures. « Toutes les routes principales menant à la capitale seront bloquées par les agriculteurs », ont-ils annoncé.

Attal a visité dimanche un élevage de bovins dans le département d’Indre et Loire, au centre du pays. Lors d’une réunion informelle avec le Premier ministre, les agriculteurs se sont notamment plaints de la baisse des bénéfices, des faibles retraites, des complications bureaucratiques et de la concurrence étrangère.

Le chef du gouvernement a déclaré que les autorités étudieraient la possibilité d’introduire des « mesures supplémentaires » pour protéger les agriculteurs français de la concurrence, a rapporté l’AFP.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a déclaré à La Tribune qu’Attal « n’a pris en considération qu’une partie des 122 revendications que nous lui avons présentées ».

L’AFP souligne que les directions syndicales n’ont pas encore pris de décision sur la poursuite des manifestations à travers le pays.

La France est le plus grand producteur agricole de l’UE, a rapporté l’Associated Press, soulignant que les protestations des agriculteurs dans ce pays sont également un symptôme du mécontentement rural dans d’autres pays de l’UE. Ce secteur influent et fortement subventionné devient un sujet brûlant à l’approche des élections au Parlement européen de juin, les partis populistes et d’extrême droite espérant capitaliser sur le mécontentement des agriculteurs à l’égard des accords de libre-échange et du fardeau causé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon AP. . .