les initiés veulent réformer les causes systémiques des abus

« La vie religieuse est belle, mais il y a aussi des atrocités et des crimes qui y sont commis, auxquels nous devons faire face », dit Sr. Véronique Margron, présidente de la Conférence des hommes et des moniales de France.

Lors de sa dernière assemblée générale, cette organisation a adopté un certain nombre de normes et de recommandations pour aider à combattre les causes systémiques d’abus de pouvoir, de confiance, de conscience et d’abus sexuels dans l’Église. Selon le rapport de la commission indépendante pour les années 1950-2020, 200 000 d’entre eux ont été recensés en France. cas de tels actes. Face à une situation aussi grave, la Conférence des hommes et des moniales prend des mesures pour introduire de réels changements, bien que, comme l’admet Sr. Margronová, avec une telle ampleur de la criminalité, il ne suffira jamais de tout arranger. Néanmoins, il est nécessaire d’écouter les victimes et de réformer les éléments qui conduisent à la création et au maintien de systèmes qui facilitent les abus.

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« Grâce à de telles mesures, j’espère et je crois que la vie religieuse deviendra plus évangélique », note Sr. Margron, commentant les récentes résolutions et recommandations de la Conférence des hommes et des moniales en France. – Il s’agissait de prendre au sérieux ce que dit le rapport de la commission indépendante présidée par Jean-Marc Sauvé, à savoir le caractère systémique des abus et des voies de fait. Donc le but est de travailler sur la prévention, sur la formation, tout en sachant que cela ne suffit pas. Il y a des problèmes de gouvernance, il y a des problèmes spirituels que nous devons considérer si nous voulons essayer de lutter efficacement contre tous les abus de pouvoir spirituel et les cas d’agression sexuelle.

« Notre approche est d’avoir une vision beaucoup plus large, englobant toute la vie religieuse, de mettre en évidence et de reconnaître ses lacunes, par exemple dans la gestion, la solitude des supérieurs, le fait que les instances consultatives ne jouent pas toujours leur rôle, le fait qu’elles sont souvent trop égoïstes, ce qui conduit à l’incapacité de dire quand quelque chose ne va pas parce que vous y êtes habitué. Nous traitons tous ces faits qui font souvent partie de notre réalité quotidienne et qui ont permis des abus systémiques. Cela signifie que ces abus sont perpétués par le même auteur au fil du temps. Nous voyons des auteurs faire cela pendant 40 ans et blesser des centaines de victimes. Nous savons que cela s’est produit grâce à une approche systémique, sinon cela n’aurait pas été possible », explique s. Margron dans une interview pour Radio Vatican.

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Régine Martel

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