Retrait de la France du Mali

Lors de la conférence de presse de jeudi, le président français Emmanuel Macron annoncé que le retrait des troupes françaises engagées dans la lutte contre le terrorisme djihadiste au Mali depuis des années dans le cadre de «Opération BarkhaneL’annonce intervient à un moment difficile dans la région du Sahel, où la présence française est de plus en plus écoeurée et sujette à une forte opposition entre gouvernements et population.Les relations entre le Mali et la France, par exemple, se dégradent depuis des mois et Macron aussi. accusé une junte militaire qui contrôle le Mali par un coup d’État afin de défendre les opérations antiterroristes françaises, avec les conditions qu’elles n’existent plus.

Le retrait des troupes commencera bientôt, même si la date exacte n’est pas encore connue, et sera progressif : Macron a déclaré qu’il faudrait quatre à six mois. Cependant, la France conservera ses contingents dans d’autres pays de la région subsaharienne du Sahel : après le retrait des troupes du Mali, a déclaré Macron, le centre des opérations se déplacera progressivement au Niger et la France mènera des activités de lutte contre le terrorisme. Même dans les pays qui nuisent au golfe de Guinée (dont le Ghana, le Bénin, le Nigeria et le Cameroun, entre autres), a-t-il dit, il est de plus en plus vulnérable au terrorisme djihadiste et à l’extrême instabilité de la région.

Jeudi n’était pas une annonce particulièrement surprenante : en juin dernier, Macron avait annoncé la suspension de la coopération militaire avec le gouvernement malien et la fin de son opération militaire au Sahel. Cependant, c’est le signe d’une détérioration des relations entre le gouvernement français et la junte malienne, ce qui complique la mission française dans la région. Cependant, comme le montre le maintien des contingents hors du Mali, la France ne peut pas encore se permettre de se retirer complètement du Sahel, l’extrême instabilité menaçant de s’étendre à d’autres pays africains.

Outre le Mali, le Sahel comprend des pays comme le Burkina Faso, le Tchad et le Niger : c’est une zone pauvre en ressources et très instable, également en raison du régime colonial dur que la France y a établi avant le début du XXe siècle, dans lequel divers intérêts sont concentrés, d’autres pays européens (qui dans certains cas ne semblent pas avoir sans intention s’éloigner).

La Mission française au Sahel, diteOpération Barkhane« Il a été lancé en 2013 pour lutter contre les nombreux groupes djihadistes actifs dans ce domaine depuis des années. Il comprenait à l’origine environ 3 000 hommes et devait durer plusieurs semaines : il a finalement fallu environ 5 000 hommes, ainsi que des bases militaires et divers armements, faisant de la France l’État étranger avec la plus grande présence militaire en France. Région. Au Mali, la France disposait également de plusieurs troupes dans le cadre du groupe de travail « Takuba », lancé en 2019 et qui assure la formation et l’assistance des forces locales par les armées européennes. Le retrait des troupes françaises du Mali implique Aussi qui sont actifs dans cette opération.

À ses débuts, l’opération Barkhane a connu un certain succès, notamment au Mali : à l’époque, le pays menaçait de passer sous le contrôle de groupes djihadistes, et l’arrivée des troupes françaises a été accueillie avec optimisme et réjouissance. Mais les choses ont rapidement empiré : les activités des groupes djihadistes ne se sont pas arrêtées et sont revenues au bout d’un moment et sont devenues très sanglantes, notamment à la frontière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. De plus, la présence du contingent français est devenue de plus en plus répressive et mal accueillie par le gouvernement local et la population.

L’opération française était en effet considérée par beaucoup comme un échec: un verdict que Macron « rejette catégoriquement », a-t-il déclaré jeudi en conférence de presse.

Au Mali, l’augmentation de l’instabilité a été l’une des raisons qui ont conduit au coup d’État de 2020, au cours duquel une partie de l’armée a renversé le président Ibrahim Boubacar Keit et le gouvernement dirigé par l’ancien ministre Bouba Cissem après diverses manifestations. Les protestations portaient, entre autres, sur l’incapacité du gouvernement à lutter contre les groupes islamistes actifs, notamment dans le nord du pays. Neuf mois plus tard, un deuxième coup d’État a lieu, dirigé par le même colonel que le premier, Assimi Goïta, qui s’empare du pouvoir en réintroduisant le contrôle militaire du gouvernement civil.

Avec le coup d’État de 2020, les relations entre la France et le Mali se sont rapidement détériorées (tout comme la vision que les Maliens eux-mêmes ont de la présence française sur le territoire). Et juste après le deuxième coup d’État, effectué en mai 2021, Macron a annoncé qu’il voulait arrêter toute coopération militaire avec le Mali. A cette époque, elle avait une junte militaire malienne ont pris des mesures avec des soldats mercenaires russes Groupe Wagnerconnus pour leurs abus et leurs infractions droits de l’homme, pour intervenir dans le pays.

Il y a une vingtaine de jours, une junte militaire au pouvoir au Mali a également annoncé par un communiqué télévisé l’expulsion de l’ambassadeur de France Joël Meyer, qui lui a donné 72 heures pour quitter le pays.

– Lire aussi : Coup d’État au Mali en 2020

Henri Jordan

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