Le ministre des Transports Clément Beaune a insisté sur le fait que le but de l’interdiction était «réduction des émissions de dioxyde de carbonequi, dans le cas des voyages en avion, est plusieurs fois plus élevé que dans le cas des voyages en train.

– Cette « interdiction » ne concernait que trois lignes au départ de l’aéroport Paris-Orly. Depuis l’aéroport Charles de Gaulle, vous pouvez toujours vous envoler vers Lyon ou Bordeaux. La France n’a pas interdit les vols court-courriers. C’est du greenwashing dans sa forme la plus pure. a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’Association internationale du transport aérien, IATA.

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Le greenwashing est vaguement traduit par « lavage écologique« , également appelé « mensonge vert ». Ce terme recouvre des messages, le plus souvent marketing et publicitaires, qui sont censés donner l’impression qu’un produit ou une entreprise particulière est conforme à l’écologie et protège l’environnement. Ce terme a été utilisé pour la première fois en 1986 par le journaliste du « NYT » Jay Westerveld.

L’IATA soulignait il y a quelques mois que le bénéfice de ces réglementations en termes de réduction des émissions de dioxyde de carbone serait relativement faible. L’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne Eurocontrol a calculé à partir des données de 2020 que presque tous les quatre vols en Europe font moins de 500 km. Cependant, ils représentent 4,3 %. émissions. Plus de la moitié de cette somme est générée par les vols long-courriers – mais ceux-ci ne représentaient que 6,2 %. tous les vols.

Un an plus tôt, les vols plus longs avaient 6%. part dans le nombre total de vols, et sa contribution aux émissions de CO2 était de 48 %. À leur tour, les vols plus courts représentaient 31 %. tous, et les émissions de CO2 générées pendant eux – 4 pour cent.

Walsh a accusé la France d’hypocrisie, attirant l’attention sur un autre problème – les grèves des contrôleurs aériens français. – La France nuit à l’environnement et ne veut pas admettre que les grèves contribuent à l’augmentation des émissions de CO2. Lors de celles-ci, plusieurs vols par jour totalisent plusieurs centaines de kilomètres pour éviter l’espace aérien français, a précisé le directeur général de l’IATA.

Il en appela au gouvernement de Paris : La France doit être honnête. – Si elle veut prendre au sérieux la question qu’elle soulève, elle doit admettre que la fermeture de l’espace aérien pendant les grèves est néfaste. Nous appelons la France à garantir les survols de son territoire pendant ceux-ci, afin que les vols en provenance des autres pays européens ne soient pas affectés, a-t-il souligné à l’issue du Symposium mondial du transport aérien à Istanbul.

La France est l’une des zones clés de l’espace aérien européen. 3 700 personnes l’utilisent quotidiennement. avions et 3,3 mille autres. décoller et atterrir sur son territoire.

Les grèves des contrôleurs français font partie des protestations nationales contre Réforme de la sécurité sociale en France. Relève l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Pourtant, comme l’a souligné « Rzeczpospolita », les contrôleurs aériens français partent à la retraite à 59 ans et la réforme n’y a rien changé. Cependant, ils ont arrêté le travail dans un geste de solidarité avec les autres grévistes.

La dernière grève de ce type a eu lieu les 5 et 6 juin. – Nous avons encore dû annuler 400 vols aujourd’hui, tous ont été annulés en raison de grèves du contrôle aérien français. La plupart de ces vols se font via des vols plutôt que vers la France, a déclaré mardi Michael O’Leary, le directeur de Ryanair, la plus grande compagnie aérienne à bas prix d’Europe. Depuis le début, ce nombre a déjà dépassé, selon les calculs du transporteur irlandais, plus de 4.000. Croisières.

Ryanair a déjà recueilli plus de 1,1 million de signatures sur une pétition adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La pétition lui demande de « prendre des mesures urgentes pour protéger les vols et la liberté de circulation des citoyens de l’UE pendant la grève du contrôle aérien français ».

SES vise à rendre le trafic aérien en Europe plus fluide, mieux coordonné et à raccourcir les trajectoires de vol. Ceci, à son tour, entraînera une baisse de la consommation de carburant d’aviation et, par conséquent, une baisse des émissions de CO2. Aujourd’hui, chaque pays gère indépendamment sa propre tranche de ciel européen. L’IATA calcule que la mise en œuvre du SES réduirait les émissions de dioxyde de carbone de 10 %.